COVID-19 : l'OMS recommande la pilule de Merck sous conditions

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé mercredi 2 mars la pilule anti-COVID de l'américain Merck (MSD) pour les patients atteints d'un COVID-19 encore léger mais qui présentent un risque élevé d'hospitalisation, notamment les personnes âgées.

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Des capsules de la pilule anti-COVID de l'américain Merck, le molnupiravir Handout Merck & Co,Inc.
Des capsules de la pilule anti-COVID de l'américain Merck, le molnupiravir Handout Merck & Co,Inc.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le traitement, nommé molnupiravir, est un antiviral qui doit être administré rapidement après l'apparition des symptômes, et pris durant cinq jours afin d'empêcher le virus de se répliquer.

Il est recommandé pour "les patients atteints de COVID-19 non sévère qui présentent le risque le plus élevé d'hospitalisation", a déclaré mercredi 2 mars un groupe d’experts internationaux de l'OMS composé d'experts internationaux dans le British Medical Journal (BMJ).

Ces patients présentant un risque d'hospitalisation sont les non-vaccinés, les personnes âgées, les immunodéprimés ou les personnes qui souffrent de maladies chroniques.

En revanche, "les patients jeunes et en bonne santé, y compris les enfants, et les femmes enceintes et allaitantes" ne devraient pas prendre le traitement, estime le panel de l'OMS.

Cette recommandation est basée sur de nouvelles données issues de six essais contrôlés randomisés portant sur 4.796 patients, soit le plus grand ensemble de données sur ce médicament jusqu’à présent, détaille l'OMS dans un communiqué.

Les résultats de ces essais tendent à montrer que le molnupiravir réduit le risque d’admission à l’hôpital (43 admissions de moins pour 1.000 patients à risque élevé) et le délai de résolution des symptômes (en moyenne 3,4 jours de moins).

De façon moins certaine, ils soulignent un faible effet sur la mortalité (6 décès de moins pour 1.000 patients).

Le panel de l'OMS reconnaît que les problèmes de coût et de disponibilité associés au molnupiravir peuvent rendre son accès aux pays à revenu faible et intermédiaire difficile et exacerber les inégalités en matière de santé.

Les experts recommandent également un traitement combinant les anticorps monoclonaux de Regeneron (casirivimab et imdevimab) uniquement aux personnes dont il est confirmé qu'elles n'ont pas été contaminées par le variant Omicron. En effet, ces anticorps se sont révélés inefficaces contre le variant.

Le molnupiravir est, lui, la seule pilule anti-COVID avec le Paxlovid de l'américain Pfizer. Mais le traitement de Merck suscite plus d'inquiétudes que ce dernier en matière d'effets secondaires.

L'Agence américaine du médicament ne l'a, par exemple, pas autorisé pour les moins de 18 ans car elle pourrait toucher le développement osseux et des cartilages.


AFP/VNA/CVN

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