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COVID-19 : le nombre de cas double en 24 heures en France, l'épidémie "arrive"

Le bilan du coronavirus s'accélère en France, avec un total de 38 cas confirmés annoncé jeudi soir 27 février contre 18 la veille. Ce chiffre pourrait "évoluer" dans les prochaines heures, avertit le ministère de la Santé, tandis que le président Emmanuel Macron invite à "affronter au mieux" l'"épidémie qui arrive".

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Réunion à Matignon sur le coronavirus avec les chefs de partis représentés au Parlement, les présidents de groupes parlementaires et les présidents d'assemblées, le 27 février.

Douze nouveaux cas liés entre eux dans l'Oise, un regroupement de quatre cas en Haute-Savoie... La France se rapproche d'une situation "à l'italienne" avec des chaînes de transmission du nouveau virus sur son territoire, même si "très peu de cas restent sans explication", ont insisté les autorités sanitaires.
"On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive... On va devoir l'affronter au mieux, avec la vie qui continue. On sait que nous ne sommes qu'au début", avait averti jeudi matin 27 f
évrier le président Emmanuel Macron, en visite à l'hôpital parisien de La-Pitié-Salpêtrière, où un patient est décédé du coronavirus mercredi 26 février, avant de s'envoler pour un sommet franco-italien à Naples.

Il "va y avoir une situation un peu à l'italienne" avec "des chaînes de transmission autochtones", a expliqué à M. Macron lors de cette visite le Professeur Éric Caumes, chef de Service des maladies infectieuses et tropicales.
Le voisin transalpin est le pays le plus touché d'Europe par le virus apparu en décembre en Chine, avec 650 cas positifs et 17 décès recensés.
La France, qui n'avait connu aucun nouveau cas depuis le 15 février, en a enregistré cinq entre mardi 25 
février et mercredi 26 février. Parmi eux, deux habitants de l'Oise sans antécédent de voyage dans une zone à risque, dont l'un est décédé, faisaient craindre l'apparition de chaînes de transmission inexpliquées, signe d'un nouveau stade dans la progression du coronavirus en France.

Les investigations menées en urgence pour retracer leur parcours ont permis de mettre en évidence 12 nouveaux cas parmi leurs contacts professionnels ou familiaux, "qui semblent liés entre eux par une chaîne de contamination", a annoncé jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Par ailleurs, en Haute-Savoie, après la détection d'un Français de 64 ans de retour de Lombardie puis de sa femme, leur fille et un ami ont à leur tour été testés positifs et hospitalisés.
Deux personnes hospitalisées dans un état grave "faisaient partie d'un groupe de 20 personnes qui s'est rendu en 
Égypte dans le cadre d'un voyage organisé", a ajouté le ministre.
Trois autres nouveaux cas ont été détectés grâce à la nouvelle consigne consistant à réaliser un test de dépistage sur les personnes hospitalisées avec des signes d'infection respiratoire grave non expliqués, même si elles n'ont pas voyagé dans une zone à risque ou eu de contact étroit avec un cas confirmé.

"Plusieurs investigations sont toujours en cours susceptibles de faire évoluer ce bilan d'ici demain soir", a prévenu Olivier Véran.

À ce stade, "très peu de cas restent sans explication", a toutefois souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
"Calme" et "raison" 
"L'épidémie est probable" mais "il n'y a lieu ni d'avoir peur ni d'être négligent", soulignait en début d'après-midi 
Édouard Philippe après avoir reçu les chefs de partis représentés au Parlement, les présidents de groupes parlementaires et les présidents d'assemblées.
Olivier Véran doit réunir vendredi 28 
février, avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, les organisations syndicales et patronales "pour faire le point" sur le coronavirus et les "mesures à prendre dans les entreprises".

L'opposition réunie par Édouard Philippe s'est montrée "solidaire" du gouvernement qui "fait le job", hormis Marine Le Pen qui a de nouveau pointé des "incohérences" dans la gestion de la crise et demandé que la France mette en place des "restrictions" aux frontières.
Alors que le coronavirus se propage désormais bien au-delà de la Chine et entraîne des mesures drastiques dans de nombreux pays comme au Japon qui fermé ses écoles, la Bourse de Paris a creusé ses pertes jeudi 
27 février en début d'après-midi (-3,12%), anxieuse avant l'ouverture de Wall Street.

Impact économique 
La SNCF a pour sa part renforcé son dispositif face à la propagation du coronavirus, fournissant des masques à ses personnels de bord sur les liaisons vers l'Italie du Nord ou en correspondance, et suspendant les voyages professionnels vers un certain nombre de pays et régions à risque.
Les craintes liées au coronavirus rejaillissent sur plusieurs secteurs, dont le tourisme : les réservations des vacanciers français pour plusieurs pays d'Asie, principalement le Vietnam, la Thaïlande et le Cambodge en plus de la Chine, se sont effondrées. Les touristes commencent à s'interroger sur l'Italie, selon les voyagistes.

À Beauvais, la maire Caroline Cayeux a souhaité qu'une brigade sanitaire soit mise en place pour les vols en provenance d'Italie à l'aéroport local.
Selon un décompte réalisé par l'AFP, l'impact de l'épidémie liée au coronavirus sur les grandes entreprises françaises avoisine déjà le milliard d'euros de pertes.
"Nous n'envisageons pas" un report des élections municipales des 15 et 22 mars, a assuré la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, interrogée sur Europe 1 sur une telle éventualité.

AFP/VNA/CVN

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