COVID-19 : le gouvernement français évoque la fin prochaine du pass vaccinal

La France se rapproche-t-elle, après d'autres pays, de la levée du pass vaccinal ? Le gouvernement l'envisage pour fin mars ou début avril, alors qu'une nouvelle salve de restrictions anti-COVID doit déjà disparaître dans une semaine.

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Un pass vaccinal à Montpellier, le 27 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après Israël, l'Angleterre, le Danemark, qui ont supprimé leur pass vaccinal ou sanitaire, la France pourrait à son tour renoncer à ce dispositif contesté.

Le "Monsieur vaccin" du gouvernement, Alain Fischer, a donné le ton mercredi 9 février en fin de matinée, devant une commission d'enquête du Sénat.

Une levée du pass vaccinal est envisageable "d'ici la fin mars" ou début "avril", a estimé M. Fischer. Si, et seulement si, plusieurs conditions sont au rendez-vous : un taux d'incidence "10 ou 20 fois moindre" qu'actuellement, la fin de la surcharge hospitalière et une très forte proportion de vaccinés.

L'exécutif a embrayé dans la foulée.

"Il y a des raisons d'espérer qu'à cet horizon de temps la situation se sera suffisamment améliorée pour que nous soyons en mesure de lever ces ultimes mesures", a abondé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, interrogé à l'issue du conseil des ministres suivant un conseil de défense sanitaire.

Déjà, il y a juste une semaine, le ministre de la Santé Olivier Véran affirmait que "le pire est derrière nous" pour cette cinquième vague de l'épidémie de COVID-19 et jugeait probable une levée du pass vaccinal avant juillet.

Aux yeux des autorités, la menace due au variant Omicron, moins dangereux que ses prédécesseurs bien que nettement plus contagieux, s'éloigne.

La déferlante de contaminations liée à Omicron décroît nettement depuis fin janvier.

"La baisse franche, nous y sommes", a souligné Gabriel Attal, "mais gardons-nous bien de fanfaronner".

Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des personnes en soins critiques en France, au 9 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour les admissions en soins critiques (296 mercredi) et les décès (255 à l'hôpital mercredi), les vagues restent toutefois élevées.

Le pass vaccinal sera levé "dès lors (...) qu'il n'y aura plus un hôpital sous très forte tension du fait du Covid", a déclaré Gabriel Attal.

Mais d'ici là, les règles pour conserver son pass vaccinal vont changer, mardi prochain.

Un convoi anti-pass

Entre 4 et 5 millions de Français majeurs pourraient perdre leur sésame s'ils n'ont pas reçu de dose de rappel d'ici là, ou s'ils n'ont pas été infectés après deux doses, selon les estimations des autorités sanitaires.

Du coup, "on pense que plusieurs millions de personnes voudront se faire vacciner le week-end prochain", a expliqué mercredi 9 février une source gouvernementale.

Des opposants au pass vaccinal restent, eux, mobilisés. Des milliers d'entre eux ont ainsi annoncé sur les réseaux sociaux vouloir "rouler sur Paris" dans le cadre de "convois de la liberté", inspirés par les routiers canadiens qui bloquent le centre d'Ottawa. Ils prévoient de rallier Paris vendredi soir 11 février et certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une "convergence européenne" le lundi 14 février.

En dehors du pass, une deuxième étape de levée de restrictions reste programmée pour mercredi prochain 16 février.

Les discothèques, refermées depuis le 10 décembre, pourront rouvrir, les concerts debout seront à nouveau autorisés. La consommation au comptoir sera également possible dans les bars. Comme la consommation dans les stades, les cinémas et les transports.

Pour les écoles, un nouvel allègement du protocole sanitaire se prépare, pour le 21 février, date du retour de vacances de la première zone.

Moins d'autotests, fin du masque en extérieur, fin des attestations sur l'honneur pour les tests négatifs figurent dans les pistes. Des syndicats s'en sont fait l'écho après une réunion mardi 8 février avec les ministères de l'Éducation et de la Santé et le Haut conseil de la santé publique.

"Il y aura des annonces d'ici la fin de la semaine, j'espère dès vendredi 11 février", a déclaré Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres.

Près de deux ans après le début de l'épidémie et à deux mois de la présidentielle, le gouvernement se dit régulièrement conscient de la "lassitude" des Français face à la crise et aux restrictions.

Clamant que la France est "probablement l'un des pays d'Europe qui a pris le moins de mesures contraignantes", le porte-parole du gouvernement a aussi déclaré que, "comme partout dans le monde, des mouvements politiques, souvent radicaux, ont cherché à capitaliser sur cette lassitude".


AFP/VNA/CVN

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