France
COVID-19 : début du confinement léger, indicateurs sanitaires toujours préoccupants

Le confinement allégé auquel est soumis un tiers des Français depuis samedi 20 mars a commencé sur un couac avec la suppression express de l'attestation de sortie, tandis que sur le plan sanitaire, la situation reste tendue.

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Une passante devant un café où des nounours sont installés à la place des clients le 20 mars à Paris.

Du côté des malades, les chiffres se maintiennent à un niveau élevé : 25.537 patients contaminés par le COVID-19 sont hospitalisés, dont 4.353 en réanimation -les cas les plus graves-. Et les cas positifs dépassent les 35.000 en 24 heures.

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé samedi soir 20 mars avoir été testée positive, "à la suite de symptômes respiratoires".

Côté vie pratique, l'attestation applicable entre 06h00 et 19h00 dans les 16 départements soumis à de nouvelles restrictions pourra être remplacée en cas de contrôle par un simple document attestant du domicile, y compris une pièce d'identité, a indiqué samedi le gouvernement.

Il ne sera plus non plus nécessaire de justifier du motif de ces déplacements jusqu'à 10 km.

L’attestation et la justification du motif du déplacement continueront d’être requises pour les déplacements de plus de 10 kilomètres. Quant à l'attestation applicable partout en France pour le couvre-feu (de 19h00 jusqu'à 06h00), elle reste en vigueur.

Sitôt paru samedi matin 20 mars, le document de deux pages avait provoqué de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, où il a été moqué comme le comble de la bureaucratie à la française.

"Je vous l'accorde, l'attestation est complexe", avait concédé sur BFMTV une porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize.

La librairie, pas le café

Vingt-et-un millions d'habitants, dont les 12 millions de la région parisienne, sont soumis pour au moins quatre semaines à ces nouvelles restrictions, bien plus légères que le premier confinement national d'il y a un an. Ils sont répartis sur 16 départements (les huit d'Ile-de-France, les cinq des Hauts-de-France, la Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes-Maritimes).

Contrairement aux deux premiers confinements, on peut rester à l'extérieur aussi longtemps qu'on veut, puisqu'on risque davantage d'attraper le COVID-19 à l'intérieur que dehors.

Mais "les grands regroupements ne sont pas permis", a souligné Camille Chaize, en recommandant "une limite de 6 personnes en extérieur".

À Rouen ou à Paris, des habitants estiment que ces nouvelles mesures, beaucoup moins strictes qu'il y a un an, ne changeront guère leur quotidien. "Finalement, ça va être mieux qu'avant puisqu'on va gagner une heure le soir, avec le couvre feu à 19h", dit Louise, prof de yoga à Paris.

À l'île de Ré en revanche, un changement : un afflux de visiteurs voulant échapper aux nouvelles restrictions. "Les gens sont plutôt respectueux. Ce n'est pas une inquiétude", affirme Lionel Quillet, président de la communauté de communes de l'île. "Les Rétais se disent +les vacances de Pâques sont avancées+. Beaucoup sont contents de travailler".

"Folie bureaucratique"

La Place de la Concorde à Paris est déserte, le 20 mars premier jour du confinement.

Par ailleurs, le gouvernement a précisé quels commerces resteraient ouverts dans les seize départements.

Fleuristes, chocolatiers (Pâques oblige), magasins de musique, coiffeurs ou cordonniers font partie de cet inventaire à la Prévert. Selon le gouvernement, cela porte à 90.000 le nombre de commerces désormais fermés. "Nous faisons du sur-mesure", s'est justifié le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Pas de quoi convaincre le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui a fustigé sur Europe 1 "la folie bureaucratique".

En vertu des nouvelles restrictions, il est désormais interdit de sortir des départements concernés, sauf pour "motif impérieux". Selon Camille Chaize, une "souplesse" s'applique toutefois pour les gens vivant à la limite d'un autre département, qui pourront y entrer en respectant un rayon de 30 km.

Enfin, écoles et collèges restent ouverts, mais les lycées basculent en "demi-jauge".

"Ce qu'on veut, c'est freiner le virus sans nous enfermer", a déclaré vendredi 19 mars le président Emmanuel Macron, en rejetant le terme "confinement".

Reste à savoir si cela suffira. Comme de nombreux épidémiologistes l'avaient prévu et malgré ce qu'espérait M. Macron, l'épidémie est repartie à des niveaux inquiétants.

Dans un entretien au Parisien paru en ligne samedi soir, le ministre de la Santé Olivier Véran indique qu’"au moins 100.000 doses supplémentaires" de vaccin seront "acheminées" dans les 15 jours, en plus des livraisons prévues, dans les régions "où le virus frappe le plus", à savoir l’Ile-de-France, les Hauts-de-France, la Normandie, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur.


AFP/VNA/CVN

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