Covax : nouvelles arrivées de vaccins gratuits en Afrique 

Nigeria, Kenya, Angola et République démocratique du Congo (RDC) ont à leur tour reçu mardi 2 mars en Afrique leurs premières doses de vaccins contre le COVID-19, financés par le dispositif Covax créé par l'Organisation mondiale de la santé au bénéfice des pays les plus démunis.

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Des vaccins AstraZeneca/Oxford financés par Covax arrivent à Abidjan, le 26 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un vol transportant 3,94 millions de doses de vaccin britannique AstraZeneca/Oxford est arrivé peu avant midi à l'aéroport international Nnamdi Azikiwe, à Abuja, capitale du pays le plus peuplé d'Afrique avec 200 millions d'habitants.
Il s'agit du premier lot des 16 millions de doses de vaccin britannique AstraZeneca/Oxford qui doivent arriver dans les prochains mois au Nigeria, où les soignants et les professions à risque seront les premiers vaccinés, dès vendredi 5 mars, ont assuré les autorités.
Mardi 2 mars, une première livraison de plus d'un million de doses de vaccins AstraZeneca/Oxford financés par Covax est arrivée au Kenya. Un autre avion a débarqué à Luanda 624.000 doses de ce même vaccin, permettant à l'Angola d'entamer immédiatement la vaccination de membres du personnel de santé.
Le même jour, la République démocratique du Congo (RDC) a également reçu de premières doses fournies par le dispositif Covax.
Le Ghana avait été, le 24 février, le premier pays à recevoir des vaccins financés par le dispositif Covax, suivi par la Côte d'Ivoire deux jours plus tard.
Environ 30.000 doses gratuites de vaccins financés par Covax étaient aussi attendues mardi soir en Gambie (deux millions d'habitants), où la campagne de vaccination, visant en priorité le personnel soignant, sera lancée très rapidement après réception de ces lots, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Santé, Sanjally Trawalleh.
Le Sénégal voisin (16 millions d'habitants), qui a déjà commencé à vacciner, devrait recevoir mercredi matin 3 mars un lot de 324.000 vaccins fournis par Covax.
Au Nigeria, "les vaccinations doivent commencer vendredi 5 mars avec les professions à risque", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu, ajoutant que le président et le vice-président recevraient également une injection dès samedi 6 mars.
Le patron de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué l'arrivée des vaccins au Nigeria : "nous devons agir ensemble pour fournir des vaccins à tous les pays dans les 100 premiers jours de 2021", un des objectifs annoncés de Covax, l'autre étant de fournir deux milliards de doses d'ici la fin de l'année.
Quelque 237 millions de doses Astrazeneca/Oxford, fabriquées en Corée du Sud et par le Serum Institute of India, vont être livrées d'ici la fin mai dans 142 pays grâce à une opération logistique sans précédent.

À cela viendront s'ajouter 1,2 million de doses du vaccin Pfizer-BioNTech, qui exige une chaîne du froid, à températures très basses.
"Travail énorme"
Covax, système mis en place pour essayer d'assurer un accès équitable aux vaccins dans le monde, a commencé la distribution seulement la semaine dernière, alors que les campagnes de vaccination dans nombre de pays riches, qui se sont procurés leurs propres doses, ont débuté fin décembre.
"C'est un grand jour pour le Nigeria", a estimé mardi 2 mars le directeur de l'agence nationale en charge des programmes d'immunisation, le Dr Faisal Shuaib. "Nous avons travaillé dur pour être prêts à administrer le vaccin au personnel de santé".
"Il restera un travail énorme pour protéger la population du COVID-19", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le secrétaire général du gouvernement nigérian, Boss Mustapha, a exhorté les chefs traditionnels et religieux, les organisations de la société civile et les médias à diffuser le message selon lequel la vaccination est nécessaire.
Le Nigeria veut vacciner au moins 70% de ses habitants de plus de 18 ans d'ici les deux prochaines années, mais ce chiffre paraît très ambitieux compte tenu des immenses défis sécuritaires et logistiques dans ce pays immense, très peuplé, aux conditions météorologiques difficiles et où les routes sont difficilement praticables.
Des obstacles similaires se posent dans de nombreux pays du continent pauvres en infrastructures ou confrontés à de graves problèmes de sécurité.
"Des avions cargo attendent de transporter les vaccins dans les (36)
États qui composent le Nigeria", a expliqué le Dr Shuaib.
"Les
États qui n'ont pas d'aéroport utiliseront des bus avec des chambres froides depuis les aéroports les plus proches", a-t-il ajouté.
Les autorités ont mis en place un portail d'auto-enregistrement en ligne pour tenter de faciliter les vaccinations.
Relativement épargné jusqu'ici par la pandémie, l'Afrique fait face à une seconde vague de COVID-19. Le continent comptait mardi 2 mars 104.031 décès pour 3.904.996 cas recensés.
Le Nigeria recensait de son côté mardi 2 mars 156.017 cas dont 1.915 décès.
Mais ces chiffres sont sous-évalués, le nombre de tests réalisés étant faible.

AFP/VNA/CVN

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