Cours de gong estivaux à Dak Lak

À l’occasion des vacances d’été, une formation au gong a été inaugurée dans le village de Kom Leo, relevant de la ville de Buôn Ma Thuôt dans la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre). C’est le premier de son genre dans cette province. Découverte.

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Un cours de gong dans le village de Kom Leo, ville de Buôn Ma Thuôt, province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre). Photo : Tuoi Tre/CVN

Le cours est donné devant la maison commune du village qui se retrouve animée par les sons du Cingkram, une sorte de gong en bambou. Sous le feuillage d’un cassier, l’artisan et enseignant, Y Hiu Niê Kdam, est entouré par une quinzaine d’élèves.

Y Hiu Niê Kdam donne des instructions minutieuses sur la manière de tenir la baguette et pour frapper le bambou à un rythme correct, en particulier avec ses élèves de 6 ans. «Le point le plus important est de produire des sons harmonieux», déclare-t-il. Y Hông Bkrông, 10 ans, confie «Mon professeur me dit que je ne comprends pas clairement les sons du gong, c’est pourquoi je ne joue pas bien».

Y Kêt Niê, 17 ans, affirme «Nous nous efforçons d’apprendre le gong pour préserver notre culture traditionnelle au Tây Nguyên».

Selon Y Hiu Niê Kdam, au début, ce cours n’attirait que quelques jeunes, mais aujourd’hui, ils sont une quinzaine.

Le gong du Tây Nguyên, un patrimoine immatériel de l’Humanité reconnu par l’UNESCO. Photo : Minh Duc/VNA/CVN

Des artisans également agriculteurs

Dans la commune Cu Suê du district de Cu M’gar, une formation similaire est en cours.

Vers 16h, après le travail dans les plantations de caféiers, d’hévéas ou de poivriers, six artisans du village de Sut H’luôt apportent des gongs Cingkram à la maison commune pour y attendre leurs élèves. Certains d’entre eux sont encore plein de poussières.

Y Blot Mlô, chef du groupe des joueurs de gong du village de Sut H’luôt, précise que cette formation dispensée par 7 artisans comprend 14 élèves qui s’exercent souvent jusqu’à 19h.

Y Blot explique qu’afin de jouer bien au gong en cuivre, il faut d’abord maîtriser le Cingkram.

Onze cours estivaux

D’après ces organisateurs, cette formation bénéficie d’une subvention de près de 30 millions de dôngs du Comité populaire de la ville de Buôn ma Thuôt afin de perpétuer la musique traditionnelle des ethnies minoritaires du Tây Nguyên.

Bùi Van Khôi, un responsable du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Dak Lak, informe que cet été, 11 formations au gong ont été organisées au profit de plus de 220 enfants et jeunes de la province.

«L’ouverture de ces cours permet à la jeune génération de mieux comprendre les gongs du Tây Nguyên comme à promouvoir les valeurs culturelles de notre région», partage M. Khôi.

Hoàng Phuong/CVN

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