Pendant que se disputait la rencontre, un homme de 30 ans, Ciro Esposito, se faisait opérer d'une balle dans la colonne vertébrale à l'Hôpital dei Gemelli de Rome. Son état était "critique mais stable" selon les médecins.
La finale a commencé avec 45 minutes de retard après des incidents autour du stade Olympique. La nouvelle que trois tifosi du Napoli avaient été blessés par balles, dont un grièvement, s'est vite propagée, et a enflammé le virage Nord où étaient massés les Napolitains, lançant fumigènes et bombes agricoles.
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| Les joueurs de Naples brandissent la Coupe d'Italie remportée face à la Fiorentina, le 3 mai à Rome |
"Un match de foot ne peut pas se transformer en guerre entre bandes", a commenté le président du Sénat, Pietro Grasso, présent au match comme le président du Conseil, Matteo Renzi.
La préfecture de Rome a d'abord communiqué que "l'agression ne semblait pas liée à des affrontements entre tifosi" des deux camps. Selon les premiers éléments de l'enquête l'incident a eu lieu lors d'une dispute entre des Napolitains et un tifosi de l'AS Rome, un des clubs de la capitale.
Un tifosi de la Roma entendu
L'homme, lui aussi hospitalisé, pour une jambe cassée, a été entendu par la police. L'enquête n'avait pas encore déterminé dans la nuit du 3 au 4 mai comment et pourquoi les coups de feu avaient été tirés.
Sur le terrain, le spectacle était superbe. Deux contres éclairs conclus par Lorenzo Insigne (11, 16) ont mis le Napoli devant, puis la Viola a répliqué par Juan Vargas (27). Mais Dries Mertens a donné la victoire à Naples sur une ultime contre-attaque (90+3).
Le Napoli a d'abord cru boucler le match au bout d'un quart d’heure. Une chevauchée de Hamsik a lancé Lorenzo Insigne dont l'intérieur du droit enroulé a trouvé le poteau avant de rentrer: un but magnifique. Insigne, l'enfant du pays, a signé le doublé sur une nouvelle contre-attaque, cette fois portée par Gonzalo Higuain.
Mais la Fiorentina de Vincenzo Montella ne s'est pas démontée et a réduit le score par Juan Manuel Vargas, servi par une délicieuse aile de pigeon de Josip Ilicic.
Invasion du terrain
La "Viola", qui s'est présentée sans attaquant de métier, n'a fait entrer Giuseppe Rossi que pour les vingt dernières minutes, après quatre mois loin des terrains à cause d'une nouvelle blessure au genou. Goran Pandev, entré à la place d'Higuain, a manqué une balle de match en perdant un face-à-face avec Neto (74).
L'exclusion de Gökhan Inler (second avertissement, 78) a encore accentué la pression sur le Napoli, mais Ilicic, si brillant une heure plus tôt, a dévoré la balle de prolongation sur un service de Matias Fernandez (84). Le Belge Mertens a puni cette erreur dans les dernières secondes (90+3).
Ce dernier acte a finalement récompensé la force montante du football italien, capable d'attirer des acteurs majeurs tels que Rafael Benitez sur le banc, et Higuain à la pointe de l'attaque.
Trois fois en Ligue des champions ces quatre dernières saisons, Naples a remporté sa deuxième Coppa Italia après celle de 2012, avec Edinson Cavani. La Fiorentina n'a pas réussi à remporter le premier trophée de l'ère des frères Della Valle, les propriétaires, mais a réussi une belle saison (4e en Serie A) avec pourtant ses deux attaquants, Rossi et Mario Gomez, plus souvent blessés que sur le terrain.
Au coup de sifflet final, des tifosi napolitains ont envahi la pelouse, contraignant leurs propres joueurs à filer au vestiaire. Ils sont allés provoquer les Florentins et ont arraché le filet, avant de regagner les tribunes aux appels du speaker. Une finale mouvementée.
AFP/VNA/CVN