Coronavirus : un Chinois de 80 ans décède en France, premier mort hors d'Asie

C'est le premier mort du nouveau coronavirus annoncé hors d'Asie : un touriste chinois de 80 ans hospitalisé en France depuis fin janvier est décédé vendredi soir 14 février.

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Formulaire distribué aux personnes arrivant de Chine à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, près de Paris, le 26 janvier 2020.

"Il s'agit là du premier décès par le coronavirus en dehors de l'Asie, donc le premier décès en Europe", a annoncé samedi 15 février la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Seuls trois morts avaient jusqu'ici été recensés hors de Chine continentale : aux Philippines, à Hong Kong et au Japon.

L'état de ce patient, arrivé en France le 23 janvier et placé en réanimation depuis plus de deux semaines à Paris avec une grave infection pulmonaire, "s'était rapidement dégradé et il était depuis plusieurs jours dans un état critique".

Sa fille de 50 ans, également touchée par la maladie et hospitalisée à Paris, n'inspire en revanche aucune inquiétude et "devrait pouvoir sortir prochainement", selon la ministre.

Ce premier décès en Europe "n'est pas une surprise", pour Andrew Freedman, enseignant en infectiologie à l'université de Cardiff, rappelant que si le taux de mortalité global de ce virus est "faible, probablement en dessous de 2%", les personnes âgées ou déjà atteintes d'une autre maladie sont plus à risque.

"Toute infection respiratoire grave chez une personne vulnérable est préoccuante, qu'il s'agisse de la grippe, d'une pneumonie bactérienne ou, comme ici, d'un coronavirus", observe aussi Michael Head, chercheur à l'université de Southampton.

"Le plus important à souligner, c'est qu'il n'y a toujours pas eu de transmission interhumaine continue en Europe", ce qui signifique que le risque pour les populations "reste faible", selon Robin Thompson, spécialiste de la modélisation mathématique des épidémies à l'université d'Oxford, dans un commentaire recueilli par le Science Media Centre britannique.

En France, un douzième cas au nouveau coronavirus a par ailleurs éte confirmé ce samedi soir.

Il s'agit d'un patient britannique, qui était sous surveillance depuis une semaine à l'hôpital à Lyon, à la suite de la découverte en Haute-Savoie d'une contamination groupée au coronavirus de cinq compatriotes. Aucun des six Britanniques n'inspire d'inquiétude.

Quatre patients sont pour leur part désormais "guéris" et "sortis" de l'hôpital, le dernier en date étant un médecin qui était hospitalisé à Paris, sorti vendredi 14 février.

Ces personnes "ont cessé d'être positives pour le virus, elles ont eu deux tests négatifs", a précisé Agnès Buzyn, expliquant qu'ils ne devaient plus être particulièrement suivis.

"Diffusion pandémique" 

L'épidémie continue de se propager en Chine et des centaines de cas ont été signalés dans une vingtaine d'autres pays.

L'épidémie de pneumonie virale détectée en Chine en décembre dans la province de Hubei (centre) a contaminé plus de 66.000 personnes et fait plus de 1.500 morts dans le pays.

Hors de Chine continentale, près de 600 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays, dont un premier sur le continent africain annoncé vendredi.

Le principal foyer d'infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon : 285 cas de contamination y ont été confirmés sur les quelque 3.700 passagers et membres d'équipage à bord.

Quatre Français figurent parmi eux. L'un d'entre eux a été testé positif au nouveau coronavirus et est "hospitalisé au Japon", selon les autorités françaises, toujours en attente de "nouvelles précises" sur son état.

Interrogée sur l'éventualité du rapatriement de ces Français, alors que les États-Unis prévoient d'évacuer leurs ressortissants présents sur le paquebot, Agnès Buzyn a assuré que "la France est toujours prête à rapatrier ses ressortissants" quand "il y a une demande et une possibilité de le faire".

"Il nous faut préparer notre système de santé à faire face à une éventuelle diffusion pandémique et donc à une circulation du virus sur le territoire national", a-t-elle également souligné.

À cette fin, elle fera mardi 18 février le point avec "les représentants des professionnels hospitaliers et des professionnels de santé de ville".

Jusqu'ici, la stratégie des autorités sanitaires pour éviter la diffusion du virus en France repose sur l'hospitalisation en confinement de chaque cas confirmé et sur la réalisation d'une enquête pour retracer et dépister les personnes avec lesquelles elles ont été en contact.

AFP/VNA/CVN

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