Corée du Sud : l'opposition envisage de destituer la présidente Park Geun-hye

Les trois principaux partis d'opposition sud-coréens ont commencé lundi 21 novembre à envisager une procédure de destitution visant la présidente Park Geun-hye, soupçonnée la veille par le parquet de collusion avec sa confidente de longue date Choi Soon-sil, et deux anciens conseillers qui ont notamment été inculpés dimanche 20 novembre d'abus de pouvoir et de coercition.

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La présidente sud-coréenne Park Geun-hye.
Photo : EPA/VNA/CVN

Choo Mi-ae, présidente du parti Minjoo, a annoncé devant la direction de la première formation d'opposition du pays, la création prochaine d'une commission interne chargée d'examiner le moment et les modalités de cette procédure de destitution.

Le Parti du peuple a fait savoir de son côté qu'il travaillerait avec le reste de l'opposition ainsi qu'avec tout opposant à Mme Park au sein du parti Saenuri au pouvoir en vue de faire adopter cette procédure à l'Assemblée nationale.

Quelque 30 membres du Saenuri ont en effet confié dimanche 20 novembre leur volonté de destituer le chef de l'État. De plus en plus de voix s'élèvent dans le pays en faveur de cette destitution depuis que Lee Young-ryeol, chef du Bureau des procureurs du district central de Séoul et responsable de l'enquête sur l'affaire Choi, a accusé dimanche 20 novembre Mme Park de collusion avec les principaux protagonistes.

Mme Choi est notamment accusée d'avoir usé de son influence pour avoir forcé des conglomérats à verser des millions de dollars à des fondations, avant de tenter d'en détourner une partie, ainsi que d'avoir indûment reçu des documents gouvernementaux. Deux anciens conseillers présidentiels, An Chong-bum et Jeong Ho-seong, ont également été inculpés dans ce cadre.

En tant que chef de l'État, Mme Park jouit de l'immunité présidentielle que lui garantit la Constitution et ne peut donc être poursuivie au pénal avant la fin de son mandat en février 2018. Pour qu'elle soit chassée du pouvoir, la destitution doit être approuvée par deux tiers des 300 députés, avant que les neuf juges de la Cour constitutionnelle, réputée conservatrice, ne la valident ou non dans les 180 jours suivants.

Le mandat du président de la Cour et d'un des juges doit toutefois prendre fin en début d'année prochaine, ce qui a poussé certains élus d'opposition à réclamer que la Cour se prononce avant leur départ afin de prendre en compte la colère actuelle des électeurs. On estime ainsi que près d'un million de manifestants ont défilé samedi soir 19 novembre dans les rues du pays pour réclamer la démission immédiate de Mme Park.

Xinhua/VNA/CVN

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