Copa América : pas de boycott pour l'équipe du Brésil

Les joueurs de l'équipe nationale du Brésil ont décidé de jouer la Copa América (13 juin - 10 juillet) malgré certaines insatisfactions, a révélé lundi 7 juin le site globoesporte.com, mettant fin aux rumeurs de boycott.

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Le Onze du Brésil aligné contre l'Équateur avant leur match éliminatoire de Coupe du monde, le 4 juin à Porto Alegre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon ce site d'informations sportives de référence du groupe Globo, le plus grand conglomérat médiatique du pays, Neymar et les autres stars de la Seleçao devraient faire part de cette décision dans un manifeste commun mardi 8 juin soir, à l'issue du match de qualifications du Mondial-2022 contre le Paraguay.

Les joueurs et le staff du sélectionneur Tite auraient surtout été contrariés d'apprendre par la presse lundi 31 mai que le Brésil allait finalement organiser le tournoi, à la surprise générale, après les désistements de l'Argentine et de la Colombie.

Le choix du deuxième pays le plus endeuillé par le COVID-19, avec plus de 470.000 morts, pour accueillir le plus ancien tournoi de sélections au monde, a déclenché une avalanche de critiques.

Mais plusieurs médias brésiliens indiquent que la tension a baissé au sein de la Seleçao depuis la mise à pied dimanche soir pour 30 jours du président de la Confédération brésilienne Rogério Caboclo, qui a fait l'objet d'une plainte pour harcèlement sexuel et moral.

Tite a révélé jeudi 3 juin que les joueurs avaient demandé une réunion avec M. Caboclo pour leur faire part de leur insatisfaction vis-à-vis de la Copa América. Cette rencontre aurait été particulièrement houleuse.

Depuis les rumeurs de boycott, le sélectionneur a été traité de "gauchiste" sur les réseaux sociaux par les partisans du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Le chef de l'État n'a pas hésité à accepter la demande de la Confédération sud-américaine (Conmebol) d'organiser le tournoi au pied levé malgré la situation sanitaire extrêmement grave du Brésil, avec la menace d'une troisième vague ces prochaines semaines.

Le journaliste André Rizek, du groupe Globo, a même rapporté que Rogério Caboclo aurait promis à Jair Bolsonaro de limoger Tite et de mettre à sa place Renato Gaucho, qui serait plus aligné avec les valeurs du président brésilien.

Tite, en poste depuis 2016, affiche pourtant un bilan impeccable lors des qualifications pour le Mondial-2022, avec cinq victoires en cinq matches, 14 buts marqués et seulement deux encaissés.

Dimanche, le sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné du président, a traité Tite d'"hypocrite" et a demandé aux joueurs de la Seleçao de "ne pas se laisser manipuler".
"Je compte sur vous pour éviter ce boycott"
, a-t-il déclaré dans une vidéo sur Instagram.

Lundi 7 juin, le directeur du programme des urgences sanitaires de l'OMS, Michael Ryan, a déclaré lors d'un point presse que "certains pays devraient repenser leurs décisions d'organiser des événements avec des rassemblements si les mesures adéquates de gestion des risques n'ont pas été prises".

"C'est une décision prise par un État souverain, avec un comité organisateur (...), mais nous demandons à toutes les parties impliquées de s'assurer que les mesures adéquates ont bien été prises pour éviter des problèmes en termes de transmission du virus", a-t-il insisté.

Le gouvernement a assuré que tous les délégations de chacun des dix pays participants seraient réduites et que tous les matches seraient joués à huis clos.

AFP/VNA/CVN

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