Contrôler rigoureusement les aliments importés du Japon

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cao Ðuc Phát, a demandé à ses services alimentaires de "coopérer étroitement" avec les services concernés du ministère de la Santé, en vue d'une "gestion rigoureuse" des denrées alimentaires importées du Japon après le 11 mars.

"Dans l'immédiat, les lots de produits en provenance du Japon après le 11 mars qui ne disposent pas du certificat de sûreté radioactive délivré par les services compétents japonais sont retenus aux ports nationaux. Des échantillons seront prélevés et analysés par les laboratoires vietnamiens et ne seront autorisés à entrer dans le pays qu'une fois que les résultats d'examen écarteront tout danger", a confirmé Phùng Huu Hào, chef adjoint du Service de gestion de la qualité des produits agricoles, sylvicoles et aquatiques.

Actuellement, quatre laboratoires au Vietnam sont autorisés à examiner le niveau de radioactivité dans les aliments.

Du côté du ministère de la Santé, Nguyên Công Khân, chef du Service de la sécurité sanitaire des aliments, a assuré qu'"il n'y a pas de quoi s'inquiéter" pour le moment car "la plupart des marchandises importées du Japon l'ont été avant l'incident du 11 mars".

Quoi qu'il en soit, d'après lui, ledit ministère a demandé aux services de la santé des localités de vérifier la provenance des aliments dans les restaurants japonais. Il s'agit surtout des légumes et des denrées périssables importées du Centre ou du Nord du Japon.

Suite aux informations sur la détection de hauts niveaux de contamination dans la nourriture, notamment les épinards, dans des échantillons provenant de 37 endroits différents au Japon, le ministère de la Santé a eu de nombreuses réunions avec ceux des Sciences et des Technologies, de l'Industrie et du Commerce, de l'Agriculture et du Développement rural pour discuter et avancer de promptes solutions.

"Restons calme, car une surveillance des denrées alimentaires importées du Japon est rigoureusement exercée par les services concernés du Vietnam, dont les résultats sont communiqués au grand public", a rassuré Nguyên Công Khân.

Selon le Service de la sécurité sanitaire des aliments, depuis le 20 mars, le Vietnam ne recense que 25 articles d'importation du Japon, essentiellement des conserves et des ingrédients.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont engagées à mobiliser leurs connaissances et leur expertise en appui aux efforts menés par le gouvernement japonais pour faire face aux problèmes de sécurité sanitaire des aliments découlant du séisme et du tsunami du 11 mars. "Les problèmes de sécurité sanitaire des aliments confèrent une dimension supplémentaire à la situation d'urgence. Certains produits alimentaires prélevés et analysés en différents lieux de la préfecture de Fukushima et dans les zones adjacentes ont été contaminés par des matières radioactives", ont indiqué les trois agences onusiennes dans un communiqué conjoint publié le 23 mars.

Une quantité infime d'isotope radioactif décelé

Une très petite quantité d'isotope radioactif (Iode 131) a été décelée dans l'air au Vietnam. Cependant elle n'a aucune influence sur la santé humaine, a annoncé le 28 mars le groupe de travail vietnamien chargé du traitement des informations sur l'accident de la centrale de Fukushima 1 au Japon.

À présent, le règlement de cet incident reste complexe et incertain, de l'eau fortement radioactive s'étant échappée des bâtiments des réacteurs. Ces bâtiments sont inondés, c'est pourquoi les ouvriers ne parviennent pas à y entrer pour réparer les machines et équipements. Cependant, il y a des signes positifs dans la réparation des circuits de refroidissement des turbines.

Lors d'une séance de travail tenue le 28 mars à Hanoi avec le vice-ministre vietnamien des Sciences et des Technologies, Lê Ðình Tiên, Satoru Toshimitsu, chef de la représentation du bureau du Forum japonais de l'industrie nucléaire (JAIF) et de la Compagnie de développement de l'électricité nucléaire du Japon (JNED) au Vietnam, a estimé que la situation empirerait si un nouveau séisme suivi d'un tsunami touchait la région de Fukushima. Si ce scénario catastrophe n'a pas lieu, avec l'aide de l'AIEA et d'autres pays, le Japon pourra limiter les conséquences de l'accident à la centrale de Fukushima 1, c'est-à-dire éviter une explosion des réacteurs.

Hông Nga/CVN

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