Condamnations internationales de la tuerie dans une école juive française

La tuerie le 19 mars dans une école juive française a provoqué horreur et indignation dans le monde, et amené à un renforcement des mesures de sécurité autour d'intérêts juifs dans certains pays d'Europe.

Beaucoup de personnes déposent des fleurs devant le collège Ozar Hatorah à Toulouse (Sud-Ouest de la France)

L'attaque par un inconnu qui a pris la fuite en scooter d'un collège-lycée juif à Toulouse (Sud-Ouest) a fait quatre morts, dont trois enfants.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a "condamné de la manière la plus ferme cet acte de violence" tandis que le Vatican a exprimé sa "profonde  indignation, son effarement, et sa condamnation la plus résolue".

"L'attentat de Toulouse (...) est un acte horrible et ignoble, qui s'ajoute à d'autres actes récents de violence absurde qui ont blessé la France", a déclaré le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a condamné "le meurtre odieux de juifs, dont de petits enfants".

L'Autorité palestinienne, par la voix de son négociateur Saëb Erakat, a fait part de son indignation face à cet "attentat".

Aux États-Unis, la Maison Blanche a condamné "dans les termes les plus forts" cette "horrible attaque", dénonçant un "acte de violence gratuit et révoltant".

À New York, la police a décidé de renforcer la sécurité aux abords des synagogues et des institutions juives.

Au nom de la Commission européenne, José Manuel Barroso a dénoncé un "crime odieux" : "Rien n'est plus intolérable que le meurtre d'enfants innocents".

Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, s'est déclaré "choqué" et a également parlé de "crime odieux", le président du Parlement européen, Martin Schulz, fustigeant "les plus lâches violences".

Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a dressé un parallèle entre la tuerie de Toulouse et les jeunes de Gaza ou de Syrie : "Quand nous pensons à ce qui s'est passé aujourd'hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s'est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie".

Le Congrès juif européen (EJC) a demandé aux autorités françaises de "tout faire" pour retrouver l'auteur de l'attaque, qui montre la "nécessité" de renforcer l'éducation contre l'antisémitisme, la haine, l'intolérance et le racisme.

Jugeant que l'objectif était que "la peur se répande dans la communauté", le président de l'EJC, Moshe Kantor, affirme que cela "ne réussir(a) pas ! Les Juifs d'Europe en général et les Juifs de France en particulier, ont une longue tradition de fermeté face à la haine et à la violence".

La Conférence européenne des rabbins (CER) a, quant à elle, évoqué "un acte de barbarie" et une "attaque contre la communauté juive dans son ensemble".

En Italie, le président de la Communauté juive de Rome, Riccardo Pacifici, a fait état de "l'anxiété et de la préoccupation" des juifs romains, tandis que le chef du gouvernement Mario Monti exprimait sa "profonde indignation", affirmant "avec force que l'antisémitisme, la xénophobie et l'intolérance sont totalement étrangers (..) aux valeurs de l'humanité entière".

Un tueur en série recherché

Un mystérieux tueur en série, déjà soupçonné d'avoir tué trois militaires, a plongé le 19 mars la France dans une "tragédie nationale".

Des moyens de police exceptionnels ont été déployés pour traquer cet individu qui a pénétré le 19 mars dans le collège Ozar Hatorah de cette grande ville du Sud-Ouest.

Le tueur a utilisé la même arme que celle ayant servi à abattre trois militaires dans la même région ces huit derniers jours. Il se déplaçait aussi à chaque fois sur un scooter, un modèle Yamaha très puissant, selon la police.

"En s'en prenant à des enfants et à un enseignant juifs, la motivation antisémite semble évidente", a déclaré dans la soirée le président français Nicolas Sarkozy, de retour à Paris après un déplacement à Toulouse. Il a annoncé un relèvement au maximum du niveau d'alerte antiterroriste dans cette région du Sud-Ouest.

Arrivé à l'entrée de l'école, l'assassin a abattu un professeur de religion de 30 ans, ses deux enfants, et la fille du directeur de l'établissement, avant de prendre la fuite. Outre ces quatre victimes qui avaient la double nationalité franco-israélienne, la fusillade a fait un blessé grave, un adolescent de 17 ans.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié les âges des victimes : 30 ans pour Jonathan Sandler, le père, qui enseignait la religion, quatre et cinq ans pour ses enfants, Gabriel et Arieh, et sept ans pour Myriam Monsonego.

AFP/VNA/CVN

 

 

 

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