Comores: le référendum qui renforce les pouvoirs du président plébiscité

Les Comoriens ont approuvé à une écrasante majorité de plus de 92% une réforme constitutionnelle qui permet au président de briguer un deuxième mandat consécutif, selon les résultats officiels d'un référendum organisé lundi 30 juillet.

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Le président des Comores, Azali Assoumani, vote au référendum constitutionnel accroissant ses pouvoirs, le 30 juillet à Moroni.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Je vous donne les résultats au niveau national. Oui: 172.240, soit 92,74%. Non: 13.338, soit 7,26%", a annoncé le président de la commission, Ahmed Mohamed Djaza, lors d'une conférence de presse à Moroni.
La participation au référendum, organisé dans le petit archipel de l'océan Indien à l'histoire politique mouvementée, est de 63,9%, a-t-il ajouté. L'opposition, qui a jugé le référendum "illégal", a dénoncé un référendum fait "sur mesure" pour le président Azali Assoumani, un ancien putschiste élu en 2016 à la fonction suprême.
La réforme plébiscitée lundi 30 juillet renforce ses pouvoirs, en lui permettant de briguer deux mandats de cinq ans consécutifs, contre un seul actuellement. La réforme supprime aussi les trois postes de vice-président et la Cour constitutionnelle, plus haute instance judiciaire. Elle fait également de l'islam la "religion d'État" de ce pays de moins de 800.000 habitants, à 99% musulmans.
L'opposition n'était pas joignable immédiatement après l'annonce définitive des résultats, mais dans la journée, alors que le "oui" était déjà largement en tête, elle avait crié au "trucage".
"Quels résultats! Un scrutin truqué, des chiffres préfabriqués, voilà la consultation populaire du président Azali", avait réagi le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed el-Barwane, interrogé par l'AFP. Quelques minutes plus tard, il a été arrêté par des gendarmes alors qu'il circulait à Moroni, a affirmé son entourage.
L'annonce des résultats du référendum n'a provoqué aucune réaction dans la capitale Moroni, qui vaquait à ses occupations habituelles mardi soir 31 juillet. L'opposition, qui dénonce les "abus de pouvoir" d'Azali Assoumani depuis des mois (opposants arrêtés, leader assigné à résidence, Cour constitutionnelle suspendue), avait décidé de ne pas faire campagne et appelé à boycotter le scrutin.

AFP/VNA/CVN

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