Climat : Canada - Union européenne - Chine et le G20 au chevet de l'accord de Paris

Une trentaine de ministres de l'Environnement vont tenter samedi 16 septembre à Montréal de progresser sur la mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur le climat, une rencontre à l'initiative de la Chine, de l'Union européenne et du Canada organisée aux portes des États-Unis qui ont sacrifié le changement climatique pour leur économie.

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Près de 200 pays ont pris l'engagement de prendre les mesures nécessaires pour limiter dans l'idéal la hausse de la température moyenne de la planète à +1,5 degrés Celsius en 2050.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avec plus de la moitié des pays du G20 représentés, "ce premier rassemblement du genre vise à galvaniser davantage l'élan mondial pour la mise en œuvre de l'accord de Paris", a fait savoir la Commission européenne.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui devait participer vendredi 16 septembre "à une table ronde sur les changements climatiques" avec quelques-uns des ministres de l'Environnement, veut se démarquer de son puissant voisin sur l'environnement et engager résolument le Canada vers une économie plus responsable et moins gourmande en énergies fossiles.

Quand Donald Trump a choisi de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris, aussitôt l'Union européenne, la Chine et le Canada ont affirmé leur volonté d'aller de l'avant, et en juillet, le G20 a considéré que cet accord international était "irréversible".

Avec l'Accord de Paris (COP21) fin 2015, près de 200 pays ont pris l'engagement de prendre les mesures nécessaires pour limiter dans l'idéal la hausse de la température moyenne de la planète à +1,5 degrés Celsius en 2050 par rapport à son niveau de l'ère pré-industrielle.

À la veille de la conférence de Montréal, Miguel Arias Canete, commissaire européen à l'Action pour le climat, a rassuré. L'UE veut toujours une "mise en œuvre complète et rapide" de cet accord, tout en affirmant progresser dans l'élaboration "des mesures visant à réduire nos émissions d'au moins 40% d'ici 2030" au niveau européen", a-t-il indiqué.

Sixième producteur de pétrole avec l'exploitation polluante des sables bitumineux dans l'Ouest, le Canada "est résolu à honorer son engagement" au niveau international grâce à une stratégie économique de "croissance propre" à partir d'investissements massifs dans les nouvelles technologies sur les énergies vertes", a expliqué le ministère du Changement climatique.

«Affaissements des ambitions»

Acteur incontournable, la Chine et son représentant spécial en matière de changements climatiques Xie Zhenhua vont poser sur la table à Montréal une avancée potentielle majeure dans les transports. Comme la France et le Royaume-Uni l'ont fait, la Chine a annoncé son intention d'interdire la vente d'automobiles propulsées par des moteurs à carburants fossiles, un objectif gigantesque pour le premier marché automobile au monde.

Dans son discours jeudi 14 septembre à Strasbourg, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fixé l'objectif de l'UE d'être "à l'avant-garde de la lutte contre le changement climatique".

Mais l'accord de Paris s'est fissuré avec "l'affaissement des ambitions dont font preuve les États-Unis" après la décision de Donald Trump en juin.

Pour satisfaire aux objectifs de la communauté internationale, M. Juncker a promis rapidement de la Commission "une proposition de réduction des émissions de carbone dans le secteur des transports".

Catherine McKenna, ministre canadienne du Changement climatique, veut à Montréal mobiliser les ministres et les grandes entreprises autour des solutions pour développer "une économie à faibles émissions de carbone et résistante au climat".

La tenue de cette conférence ministérielle dans l'agglomération québécoise n'est pas un hasard. C'est ici qu'a été signée il y a 30 ans le Protocole de Montréal, premier grand accord international sur l'environnement et qui visait à interdire des substances à l'origine de la destruction de la couche d'ozone.

Outre le Canada, les pays de l'UE et la Chine, des pays comme la Russie, l'Inde, le Mexique, le Brésil, l'Indonésie, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud ou la Turquie seront également représentés par leur ministre de l'Environnement.

À 50 jours de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), les pays exposés aux conséquences du changement climatique (Iles Marshall, Fidji, Maldives) ou les plus pauvres (Mali, Ethiopie...) seront également présents à Montréal.

AFP/VNA/CVN

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