Chypre : reprise des négociations en Suisse pour réunifier le pays

Les dirigeants chypriotes grec et turc reprennent lundi 9 janvier à Genève sous l'égide de l'ONU des négociations vues comme une chance historique de réunifier l'île méditerranéenne, divisée depuis plus de 40 ans, mais leur issue reste incertaine.

>>Chypre : début des négociations pour réunifier l'île

De gauche à droite : le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci ; la chef des forces de l'ONU à Chypre, Elizabeth Spehar ; le conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide ; et le dirigeant grec Nicos Anastasiades, lors d'une rencontre le 20 novembre 2016 en Suisse.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces négociations doivent durer trois jours. Ensuite, à partir de jeudi, une Conférence sur Chypre se tiendra, toujours à Genève, "avec la participation additionnelle des représentants des puissances de cautionnement", qui sont la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, a indiqué le service d'information de l'ONU. "D'autres parties prenantes pourraient aussi y participer", a-t-il ajouté.

Arrivés dimanche 8 janvier à Genève, le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci et le président chypriote grec Nicos Anastasiades ont eu une première rencontre informelle.

Lundi 9 janvier, ils seront accueillis vers 08h45 (07h45 GMT), par le conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide.

"Il existe une chance réelle que 2017 soit l'année où les Chypriotes décident eux-mêmes de tourner la page de l'Histoire", a déclaré M. Eide, dans ses voeux pour la nouvelle année.

M. Anastasiades s'est déclaré dimanche 8 janvier "confiant", tandis que M. Akinci dit être venu à Genève "dans un esprit positif".

L'ONU n'a pas ménagé ses efforts pour remettre sur les rails le processus de négociations ouvert en mai 2015, et qui avait semblé s'effondrer le 22 novembre. Réunis en Suisse, MM. Anastasiades et Akinci s'étaient séparés sur un désaccord. S'ils ont accepté de reprendre les discussions, les deux camps affichent toujours de profondes divergences sur les questions cruciales à résoudre pour mettre fin à l'un des plus vieux conflits du monde : arrangements territoriaux et de sécurité, restitution des propriétés spoliées, etc...

"Je serais étonné s'il y avait un accord global au vu des difficultés", a indiqué Andreas Theophanous, directeur du Centre pour les affaires européennes et internationales à Nicosie.

Chypre, qui compte environ un million d'habitants, est divisée depuis 1974, lorsque l'armée turque a envahi la partie Nord de l'île en réaction à un coup d'État de Chypriotes grecs qui visait à rattacher le pays à la Grèce et suscitait une vive inquiétude de la minorité chypriote turque.

La partition a provoqué le déplacement d'environ 162.000 Chypriotes grecs et de 48.000 Chypriotes turcs, selon un rapport de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo (PRIO).

AFP/VNA/CVN

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