Chypre élit son président, le sortant Anastasiades favori

Quelque 550.000 Chypriotes sont appelés aux urnes dimanche 28 janvier pour élire leur président, Nicos Anastasiades partant favori pour obtenir un second mandat à la tête de ce petit pays de l'Union européenne, divisé depuis plus de 40 ans.

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De gauche à droite : les candidats à l'élection présidentielle Nicos Anastasiades, Nicolas Papadopoulos et Stavros Malas lors d'un débat télévisé, le 22 janvier à Nicosie.

Le dirigeant conservateur de 71 ans, qui promet de relancer les pourparlers de réunification, est crédité de 30% dans les derniers sondages. Il devrait, sauf surprise, rester à la tête du pays, dont l'économie a rebondi après avoir frôlé la faillite en 2013.

Du fait de la partition de l'île méditerranéenne, la République de Chypre - membre de la zone euro - n'exerce son autorité que sur les deux tiers du territoire, dans le sud, où vivent les Chypriotes-grecs. Dans le tiers nord résident les Chypriotes-turcs qui sont administrés par la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue uniquement par Ankara.

Les électeurs sont appelés à voter de 07h00 (05h00 GMT) à 18h00 (16h00 GMT) dans l'un des 1.122 bureaux de vote. Détail notable, ces derniers fermeront pendant une heure à la mi-journée.

Les expatriés pourront eux voter dans une quarantaine de bureaux répartis à travers 15 pays, essentiellement en Grèce et au Royaume-Uni. Quelque 657 Chypriotes-turcs résidant dans le Sud sont également inscrits sur les listes électorales.

Les résultats sont attendus dans la soirée, autour de 18h30 GMT.

Homme à poigne réputé pragmatique, M. Anastasiades ne devrait l'emporter qu'à l'issue du second tour, dimanche 4 février, à moins de recueillir plus de 50% des suffrages au premier tour.

Le seul enjeu de dimanche 28 janvier doit être l'identité de son adversaire : Stavros Malas, soutenu par le Parti communiste, ou Nicolas Papadopoulos (centre), fils d'un ancien président, qui défend des positions plus fermes sur les pourparlers de paix.

Reprise "relative"

Signe du désintérêt de la population pour cette campagne, l'unique débat télévisé entre les principaux candidats n'a réalisé que 9% de part d'audience.

Les pourparlers de réunification, au point mort après l'échec des négociations sous l'égide de l'ONU en 2017, et la reprise économique du pays ont largement dominé les débats.

Mais après des décennies de division, la lassitude a gagné du terrain et le président élu devra relever un défi de taille pour convaincre les sceptiques, de plus en plus nombreux.

Cette présidentielle voit d'ailleurs la présence inédite d'un candidat du parti d'extrême droite Elam, qui a remporté deux sièges au parlement en 2016.

Après une grave crise en 2013, l'économie a quant à elle connu un redressement rapide, aidée par le boom du secteur touristique qui a connu en 2017 un record historique.

Malgré tout, "la reprise reste relative", affirme l'économiste Fiona Mullen, directrice du cabinet de consultants Sapienta Economics. Si l'économie croît rapidement, elle est toujours en deçà de son niveau de 2012, rappelle-t-elle.

Le taux de chômage s'élevait ainsi à 11% fin 2017, soit le troisième plus important de l'UE, et à 25% chez les jeunes, selon Eurostat.


AFP/VNA/CVN

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