Chanteur de rue, un vrai métier

Gagner sa vie dans les rues en poussant la chansonnette n’est pas chose aisée. Et en dépit des apparences, il s’agit d’un vrai métier, très rémunérateur parfois.

>>Les jeunes chanteurs de rue animent les grandes villes

Un groupe de musiciens de rue à Hô Chi Minh-Ville.

Il y a quelques décennies, lorsque l’on parlait des chanteurs de rue, on pensait immédiatement à des mendiants. Ce n’est plus le même cas actuellement. Les chanteurs de rue sont des jeunes en pleine forme, et qui fascinent souvent leur public par leurs représentations très bien orchestrées.

Dans les grandes villes du pays, il est courant de voir des chanteurs ambulants traînant un ampli mobile sur roulettes, qui s’arrêtent quelques minutes devant les restaurants pour pousser la chansonnette. Certains deviennent ainsi des célébrités locales et peuvent gagner pas mal d’argent, plus qu’un ingénieur a même confié l’un d’eux!

Mais il est évident que le revenu dépend du talent des chanteurs. Au-delà de se perfectionner au niveau de la voix, les chanteurs de rue doivent aussi soigner leur représentation.

Mais toute médaille a son revers. Chanter dans la rue, c’est aussi s’exposer à toutes sortes de désagréments : le trafic routier, mais aussi les quolibets, voire l’agressivité de certains clients de bia hoi (débit de boisson spécialisé dans la bière pression), surtout lorsqu’il s’agit de chanteuses...

Un métier ô combien difficile

Un spectacle en plein air dans le Vieux quartier à Hanoï.
Photo : Archives/CVN

Selon un chanteur de rue, ce métier ne s’improvise pas, il exige des aptitudes et un travail régulier. Avoir une belle voix est la clé du succès bien sûr, mais aussi une certaine aisance devant un public. Timides s’abstenir! «C’est un travail digne de ce nom, nous ne sommes pas des mendiants, a déclaré un chanteur de rue. L’entraînement doit être quotidien». Avant d’ajouter qu’il importe d’interpréter des chansons correspondant au style de musique que l’on aime.

Ce métier permet aux chanteurs de rue non seulement de vivre de leur passion mais aussi d’aider leur famille. Pas mal de chanteurs ambulants ont une voix qui n’a rien à envier à celle des professionnels. Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et sont un des éléments qui rendent les rues vietnamiennes si vivantes. Pas facile de s’époumoner dans les courants d’air qui balayaient les trottoirs. La voix doit être puissante sans paraître criarde, accrocheuse pour attirer le public, chaleureuse pour le retenir. Et tous nourrissent le rêve secret de brûler un jour les planches d’une salle de concert ou d’un plateau de télévision...



Spectacles dans le Vieux quartier de Hanoï

Depuis l’élargissement il y a deux ans des rues piétonnes dans le Vieux quartier de Hanoï, elles sont devenues plus animées le weekend grâce aux spectacles de musique en plein air. Ainsi, tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, dans les rues Luong Ngoc Quyên, Ma Mây et Hàng Buôm et les environs, se tiennent des spectacles de musique populaire et contemporaine. Bien que gratuits, ces spectacles sont de qualité. Différents styles musicaux sont à l’honneur, notamment les chants traditionnels comme chèo (chant populaire), châu van (chant des médiums) et ca trù (chant des courtisanes). De 20h00 à 23h00, ces spectacles permettent au public, notamment étranger, de découvrir des arts populaires du pays, ainsi que de créer un espace culturel très convivial au cœur de la ville.
Mai Quynh/CVN

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