CGT et "gilets jaunes" manifestent main dans la main contre Macron

Au nom de la "convergence des luttes", plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi 5 février partout en France, à l'appel principalement de la CGT mais aussi pour la première fois avec la participation de "gilets jaunes" qui jusqu'à présent avaient regardé les syndicats avec méfiance.

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Un "gilet jaune" durant la manifestation avec la CGT à Paris, le 5 février.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Aujourd'hui c'est un succès qui en appelle d'autres", s'est réjoui le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, voyant dans la fermeture de la Tour Eiffel pour grève le symbole "d'une journée de réussite".
À Paris où il a défilé, il y avait à ses côté 30.000 personnes selon la CGT, 18.000 selon la préfecture de police, 14.000 selon le cabinet Occurrence, mandaté par un collectif de médias dont l'AFP.
Lors de son dernier cortège dans la capitale le 14 décembre, la CGT avait plus faiblement mobilisé: 15.000 manifestants selon elle, 6.000 pour la police.
Dans les cortèges mardi 5 février, les revendications étaient nombreuses: hausse des salaires, justice fiscale, opposition à la réforme du lycée ou à l'augmentation des frais d'inscription des étudiants étrangers, droit de manifester ou défense du service public.
À Marseille, 5.200 personnes, selon la police, ont manifesté entre le Vieux-Port et la gare Saint-Charles. Si la CGT dominait très largement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" étaient présents en milieu de cortège.
"Nos revendications sont identiques. Il faut être tous ensemble", témoignait Brigitte, retraitée qui perçoit une pension de 680 euros. Elle a rejoint les "gilets jaunes" à Fos-sur-Mer. "Il arrive un moment où toutes les luttes se rejoignent. Sans convergence avec les partis et les syndicats, on n'arrivera à rien", estime-t-elle.
À Lyon, parmi les 4.300 manifestants selon la préfecture, environ 500 "gilets jaunes". "Cela fait trois mois qu'on est dehors et il faut aller plus loin alors on fait un pas: les syndicats ont appelé, on est là, maintenant on verra quand on appellera s'ils répondent", constate l'un d'eux, Fabrice.
Parmi les autres cortèges en régions, on recensait selon la police environ 8.500 personnes à Toulouse, 2.500 à Caen, 2.300 à Lille et Clermont-Ferrand, 2.200 au Havre, 1.500 à Strasbourg, 1.400 à Nîmes, 1.300 à Tours, 500 à Rennes...
Dans l'ensemble, les manifestations se sont déroulées dans le calme même si à Bordeaux quelques poubelles ont été incendiées et des boutiques taguées.
La circulation a été perturbée par plusieurs manifestations CGT et "gilets jaunes" sur des ronds-points ou sur des routes en Normandie ou dans le Gard, des régions fortement mobilisées depuis le début du mouvement.

AFP/VNA/CVN

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