Canicule: le rafraîchissement arrive, sauf dans l'Est et le Sud

Après six jours d'une canicule exceptionnelle pour un mois de juin, une bonne partie de la France a commencé dimanche 30 juin à retrouver des températures plus respirables, avec un net rafraîchissement dans le Nord-Ouest mais toujours de fortes chaleurs à l'Est et dans le Sud.

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Beaucoup du monde se baignent dans une fontaine à Paris, le 26 juin.
Photo: AFP/VNA/CVN

Alors que l'épisode caniculaire concerne désormais une portion "de l'est de l'Occitanie à l'Alsace et sur les régions méditerranéennes", les températures devraient continuer à baisser lundi sur une grande partie du pays, note Météo-France.
La vigilance orange est maintenue dans 32 départements. Ils se situent dans l'Est et dans un grand tiers Sud-Est du pays, depuis l'Aude jusqu'au Bas-Rhin, en englobant le Massif central, la Côte d'Azur et les Alpes. Dans cette zone, le mercure continue de s'envoler avec "encore près de 40°C au maximum dans le Gard".
Et de violents orages ont éclaté dans l'Allier, accompagnés de pluies intenses et de fortes chutes de grêle.
En Alsace, une "chaleur d'un niveau historique" a été relevée dimanche après-midi 30 juin, avec "au moins 38,8°C à 17h30 à la station de Strasbourg-Entzheim", a indiqué Étienne Kapikian, prévisionniste chez Météo-France, sur Twitter. Du jamais vu. Le précédent record (38,7)°datait d'août 2015.
"Ce qui est caractéristique, c'est qu'on est en 2019 et que les précédents records étaient en 2014, 2015. On bat tous les records tous les trois, quatre ans. Il n'y a (quasiment) plus aucun record qui date du XXe siècle", a-t-on souligné chez Météo-France.
Dans la capitale, un agréable petit vent - avec quelques gouttes - a rafraîchi l'atmosphère, faisant oublier les 35°C de la veille.
Pollution persistante 
Il faudra attendre néanmoins mardi pour que l'ensemble du pays retrouve des températures moins élevées, même si celles-ci "devraient rester au-dessus des normales de saison sur la moitié sud".
Dans les zones encore chaudes, la pollution à l'ozone, qui accompagne souvent les vagues de chaleur, persiste. Ainsi, cinq des six départements de la région Paca (Hautes Alpes exceptées) sont en alerte 2 pour la pollution, dimanche 30 juin et lundi 1er juillet.
La circulation différenciée, mise en place depuis plusieurs jours dans plusieurs villes de France, doit être reconduite lundi 1er juilletà Annecy (vignettes Crit'Air 0 à 3 seulement autorisées), Lyon et Villeurbanne (0 à 2).
Cette mesure va en revanche être levée lundi 1er juillet à Paris, où elle était en place depuis mercredi 26 juin, et à Strasbourg, où elle avait été instaurée depuis jeudi 27 juin.
La vague de chaleur venue du Sahara, qui a étouffé aussi le reste de l'Europe (l'Allemagne a battu dimanche 30 juin un record de température pour juin), est inédite par son intensité et sa précocité pour un mois de juin.

Des pompiers en intervention après un feu de végétation dans le Gard, à Saint-Gilles, le 29 juin en France.

Le mercure s'était envolé vendredi 28 juin avec un record français absolu enregistré à Gallargues-le-Montueux (Gard), 45,9°C vers 16h00. Le précédent record de 44,1°C, dans le même département, datait d'août 2003, lorsque la canicule avait fait 15.000 morts.
Avec ces canicules, "nous pouvons toucher du doigt le réchauffement climatique", a affirmé sur BFMTV le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.
Des morts et des incendies 
Les chaleurs extrêmes ont sans doute coûté la vie à un octogénaire et un ouvrier de 37 ans jeudi 27 juin en Alsace, à Cernay (Haut-Rhin).
Entre vendredi matin 28 juin et samedi à midi 29 juin, six personnes ont été hospitalisées dans le Vaucluse en état d'hyperthermie. L'une d'elles est décédée et une autre avait un "pronostic vital engagé", selon la préfecture.
Dans l'Ariège, une enquête a été ouverte après la mort d'un homme de 53 ans samedi lors d'une épreuve cycliste. La préfète du département a interdit dimanche les épreuves chronométrées du Trail du Picou, des parcours de 13 et 30 km dans le parc régional des Pyrénées ariégeoises.
"Il n'y a pas à ce jour d'afflux massif vers les services d'urgence, ni de signal d'excès de mortalité", a indiqué la Direction générale de la santé (DGS) samedi soir 29 juin.
Toutefois, dans une canicule, l'excès de mortalité arrive toujours après l'événement et "le bilan définitif ne sera disponible que fin juillet".
La DGS a aussi mis en garde contre les risques de noyade liés à l'envie de se baigner pour se rafraîchir: il y a eu au moins huit cas samedi 29 juin, qui se sont soldés par cinq décès, dont l'un dans un étang interdit à la baignade à Achères (Yvelines).
Outre les dégâts sur les vignes dans le Sud, la chaleur a également favorisé le départ de feux: une soixantaine d'incendies ont brûlé 620 hectares dans le Gard, ainsi que six maisons et cinq hangars agricoles. Ils ont fait 20 blessés légers dont 19 parmi les pompiers.

AFP/VNA/CVN

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