France
Canicule: 20 départements en "rouge", le thermomètre s'affole jeudi

La chaleur atteindra jeudi 25 juillet son paroxysme en France avec des records de température attendus à 40°C et plus et une vigilance accrue pour les 20 millions de personnes en zone canicule rouge.

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Fontaine du Trocadéro, à Paris, le 23 juillet.
Photo: AFP/VNA/CVN

La chaleur atteindra jeudi 25 juillet son paroxysme en France avec des records de température attendus à 40°C et plus et une vigilance accrue pour les 20 millions de personnes en zone canicule rouge.

Vingt départements allant du Nord à Paris sont en vigilance rouge depuis 16h00 mercredi 24 juillet, tandis que 60 autres sont toujours en vigilance orange.

Cette alerte rouge, le plus haut niveau qui implique une "alerte sanitaire" pour tous les citoyens, a été utilisée pour la première fois en juin dans quatre départements du Sud.

Mais "c'est la première fois que cela touche des départements du Nord de notre pays" avec des "populations qui ne sont pas habituées à des chaleurs de ce niveau là", a commenté la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "C'est la raison pour laquelle je demande qu'on redouble d'attention (...) Personne n'est sans risque face à de telles températures".

Records de chaleur à Vichy et Bourges

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a appelé à "faire très attention aux personnes isolées", à l'occasion d'un déplacement dans un hébergement pour personnes âgées dépendantes.

L'alerte rouge laisse notamment la possibilité aux préfets de prendre des mesures exceptionnelles liées notamment à l'organisation de rassemblements publics, sportifs ou autre.

Si depuis la canicule de 2003, qui avait fait quelque 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, notamment personnes âgées et enfants en bas âge, les mises en garde visent désormais toute la population.

Noyades par hydrocution, hyperthermie potentiellement mortelle lors d'un effort sportif ou dans une voiture surchauffée... "Au-dessus de 37°C, notre corps fait un effort considérable pour se refroidir" et avec un effort sportif, "on aggrave considérablement le risque de voir la température du corps augmenter", a expliqué Mme Buzyn sur France Inter.

Le bilan de la surmortalité de la canicule de juin sera connu début août.

De nouveaux records ont déjà été établis ce mercredi après-midi 24 juillet dans plusieurs villes du centre et de l'Est du pays, avec 41,3°C à Vichy, 40,2°C à Bourges, 40,1°C à Nancy. À Metz, on a frôlé les 40 degrés avec 39,7°C, de même qu'à Dijon (39,5°C) et à Nevers (39,4°C).

Mais le pire est attendu jeudi 25 juillet. Le mercure devrait dépasser les 40°C sur un large quart Nord-Est du pays en particulier, avec des pointes à 43°C localement et une journée qui pourrait être en moyenne plus chaude que les pires jours d'août 2003.

Paris pourrait battre son record (40,4°C), tout comme Lille, Rouen ou Strasbourg. Mais le record absolu de température en France (46°C), qui date de juin dernier, ne sera pas atteint.

La pluie espérée

La baisse des températures sera ensuite "spectaculaire" vendredi 26 juillet sur l'Ouest du pays, mais il faudra attendre samedi 27 juillet pour voir la fin de cet épisode sur l'ensemble de l'Hexagone. "On peut espérer des pluies un peu plus généralisées, mieux que des orages" alors que la sécheresse perdure, a indiqué le prévisionniste de Météo-France, François Jobard.

Une femme se rafraîchit sous des brumisateurs d'eau au bassin de La Villette, le 24 juillet à Paris.
Photo: AFP/VNA/CVN

Les vagues de chaleur, déjà plus fréquentes en France, sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement provoqué par les activités humaines.

Cet épisode caniculaire s'accompagne d'habituels pics de pollution à l'ozone à Paris, en Rhône-Alpes ou en Alsace. La circulation différenciée, activée dans plusieurs villes de France dont Lyon et Lille, est reconduite jeudi 25 juillet à Paris.

La canicule arrive au moment où 73 départements sont déjà concernés par des restrictions d'eau. Elle "va accentuer l'assèchement des sols superficiels dans les jours à venir", avertit Météo-France, alors que de nombreuses régions connaissent déjà un "déficit de pluviométrie marqué" depuis un an.

"Pour l'instant, c'est tendu mais maîtrisé, mais nous devons être très vigilants", a déclaré la secrétaire d'État à la Transition écologique Emmanuelle Wargon mardi 23 juillet après la réunion de la commission de suivi hydrologique du Comité national de l'eau. Elle a notamment appelé "au civisme" de chacun pour éviter le gaspillage.

Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures pour aider les agriculteurs.

Alors qu'un record de consommation d'électricté en période estivale a été constaté par le gestionnaire de réseau RTE, EDF a arrêté les deux réacteurs de sa centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) et prévoit de les redémarrer les 29 et 30 juillet au mieux. D'autres réacteurs avaient réduit leur puissance (à Saint-Alban en Isère) ou devaient prochainement la réduire (au Tricastin dans la Drôme), pour ne pas surchauffer l'eau des fleuves qui sert à les refroidir.

La SNCF a invité mercredi 24 juillet ses clients à reporter ou annuler leurs déplacements prévus jeudi 25 juillet, jour de pic de canicule, vers ou depuis les 20 départements placés en vigilance rouge. Les autorités recommandent également d'éviter les grands trajets en train ou en voiture.

De son côté, Greenpeace a incité sur l'urgence à sauver le climat. "Parer au danger immédiat que provoque cette vague de chaleur pour les populations vulnérables est évidemment crucial, mais il est irresponsable de ne pas s'attaquer en même temps au problème de fond", prévient l'ONG.


AFP/VNA/CVN

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