Cabinets médicaux, un nouveau service de santé

Afin d’améliorer la qualité des soins généraux dispensés à la population et de soulager la surcharge des hôpitaux, le ministère de la Santé envisage d’étendre le modèle de cabinets de médecins généralistes à l’ensemble du pays d’ici 2020.

Dans le cabinet de médecins généralistes de Duc Tu, district de Dông Anh, Hanoi.
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN


Ces cabinets contribuent non seulement à améliorer la qualité des soins généraux pour la population mais aussi à soulager la surcharge des hôpitaux. Ils permettent de mener des consultations médicales sur place ou à domicile, de prodiguer conseils, recommandations et de prescrire une ordonnance aux patients en cas de nécessité. Mais c’est surtout ici que le médecin généraliste décidera si le patient doit être hospitalisé ou non.
Des médecins  aux petits soins

Au cabinet de médecins généralistes de l’hôpital du 2e arrondissement à Hô Chi Minh-Ville, tous les malades sont «satisfaits» du service de consultations et de traitements médicaux. Ce cabinet est bien équipé, le décor est agréable et - point le plus important - les médecins sont dévoués à leurs patients.
Nguyên Thi Hon, domiciliée dans le quartier de Binh Trung Tây, 2e arrondissement, confirme : «Je suis venue ici pour la première fois il y a six mois. Le dévouement des médecins m’incite à y retourner périodiquement et ma santé s’en ressent !».
Le médecin Trân Van Khanh, directeur de l’hôpital du 2e arrondissement, fait savoir que depuis la mise en service, en octobre 2012, de ce cabinet dans les locaux de l’établissement qu’il dirige, les premiers résultats sont là. Il accueille actuellement 100 patients par jour, contre 30 à ses débuts. Mieux, chaque bureau de consultation médicale est équipé d’une caméra permettant aux médecins d’entrer en contact avec des médecins d’autres hôpitaux, de sorte d’améliorer la qualité des consultations et des traitements administrés en ayant connaissance du dossier médical du patient.
Le médecin Nguyên Ngoc Duy, chef du Bureau du plan synthétique du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, affirme que, pour la période 2013-2015, le secteur de la santé de la ville envisage de mettre en place et de développer ce modèle, de former de nouveaux médecins généralistes, de perfectionner le système de gestion électronique du suivi médical afin d’assurer les échanges en ligne d’informations, de documents ou feuilles de diagnostic sur les patients entre établissements de santé. 2015, tous les dispensaires de la mégapole du Sud disposeront d’un cabinet de médecins. Pour la période 2016-2020, le secteur sanitaire de la ville envisage de perfectionner le réseau de médecins généralistes et d’élargir ce modèle aux établissements sanitaires privés, hôpitaux au niveau d’arrondissement, de district et de commune afin de répondre aux besoins des habitants.
Un modèle qui fait ses preuves
Dans son rapport-bilan de la première année de mise en œuvre du projet de médecine générale par son hôpital, le médecin Lê Thanh Tùng, directeur de l’hôpital du 10e arrondissement, souligne la pertinence de ce modèle, lequel propose un service rapide et de qualité aux malades. Avec 24 médecins généralistes, le cabinet de l’hôpital est ouvert neuf heures par jour, week-end inclus. En un an, il a accueilli 11.193 patients. La plupart souffrent de maux ou de maladies chroniques comme hypertension artérielle, diabète ou ostéoporose.
 

En 2015, tous les dispensaires de la mégapole du Sud disposeront d’un cabinet de médecins. Photo : Công Mao/VNA/CVN


Les résultats d’une enquête menée par l’hôpital du 10e arrondissement montrent que plus de 90% des patients sont satisfaits de ce modèle, soulignant l’intérêt, le temps de consultation, l’accueil ou l’attitude des médecins à leur égard. À Hanoi, à la suite de l’option du ministère de la Santé sur le déploiement à titre expérimental en 2012 du modèle de cabinets médicaux, ce dernier a été appliqué dans certains dispensaires au niveau des communes et quartiers.
Le médecin Lê Bac, chef du dispensaire de la commune de Duc Tu, district de Dông Anh, Hanoi, pointe toutefois les limites de cette expérimentation, qui n’autorise pas à son établissement de prendre en charge plus de 100 patients, alors que nombreux sont ceux qui souhaiteraient en bénéficier. «Ce modèle est efficace. J’espère qu’il sera élargi. Fin 2012, les médecins du cabinet de Duc Tu qui ont découvert la maladie de mon fils ont pu le faire admettre dans la foulée à l’hôpital de ressort central. Il va aujourd’hui beaucoup mieux», partage Mme Hon, visiblement reconnaissante.
Le Docteur Trân Quy Tuong, chef adjoint du Département de gestion des consultations et traitements médicaux (ministère de la Santé) estime qu’une fois les investissements réalisés en termes d’équipements et de personnel, les dispensaires attireront un grand nombre de patients. Illustration avec la province de Thua Thiên Huê (Centre) qui, grâce aux aides de certaines organisations internationales, a pu remettre à neuf ses dispensaires, accompagnés d’équipements médicaux modernes. Résultat : leur fréquentation augmente de jour en jour, ce qui constitue une vraie «trousse de secours» permettant de soulager la surcharge dont souffrent les hôpitaux de ressort provincial et central.

«Le développement du modèle de cabinets de médecins généralistes est une orientation efficace qui contribue non seulement à soulager les hôpitaux, améliorer la qualité des premiers soins, mais aussi à aider les habitants à être plus actifs dans la prévention des maladies. La stratégie du ministère de la Santé est de développer ce modèle en parallèle à l’investissement dans le réseau de santé de base»,
précise le Docteur Trân Quy Tuong.

Huong Linh/CVN

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