Bruxelles valide le plan d'aide à Air France-KLM, l'État français pourra monter au capital

L'État français sera autorisé à monter à près de 30% du capital d'Air France-KLM après la validation mardi 6 avril par Bruxelles d'un plan d'aide de 4 milliards d'euros au groupe aérien, durement frappé par la crise du COVID-19.

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Des avions d'Air France à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

En contrepartie, "Air France s'est engagée à mettre à disposition des créneaux horaires à l'aéroport saturé de Paris Orly, où (elle) détient une puissance significative sur le marché. Ces dispositions donnent aux transporteurs concurrents la possibilité d'étendre leurs activités dans cet aéroport", a souligné la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager.

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a jugé cette cession de 18 créneaux, contre 24 réclamés initialement par la Commission européenne, "tout a fait raisonnable et proportionné pour Air France". La compagnie a précisé que ces créneaux représentaient 5,5% de ceux dont elle dispose dans l'aéroport au sud de la capitale.

"Nous ne voulons pas qu'il y ait de dumping social, ou de dumping fiscal fait par des compagnies aériennes qui récupéreraient ces créneaux", a toutefois prévenu le ministre.

La recapitalisation d'Air France-KLM, dont l'État français ne détenait jusqu'à présent que 14,3%, prévoit "la conversion du prêt d'État de 3 milliards d'euros déjà accordé par la France en un instrument de capital hybride" (à mi-chemin entre une part du capital et un titre de dette, ndlr) ainsi qu'une "injection de capital par l'État" via une augmentation de capital "ouverte aux actionnaires existants et au marché", dans la limite d'un milliard d'euros, a détaillé la Commission.

Mais l'injection de capital par l'État français "ne dépassera pas le minimum nécessaire pour garantir la viabilité d'Air France et de sa holding et pour rétablir la situation de fonds propres qui était la sienne avant la pandémie", a souligné l'exécutif européen.

L'État devra aussi présenter un plan pour réduire à terme sa participation au capital du fleuron aérien franco-néerlandais, dont les compagnies sont les porte-drapeaux de leurs pays dans le monde et constituent un atout stratégique en matière touristique et commerciale.

"Tant que la recapitalisation n'est pas remboursée à 100%, Air France et sa holding sont soumis à une interdiction de dividendes", a souligné la Commission.


AFP/VNA/CVN

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