Brexit: Theresa May face à une semaine délicate, potentiellement décisive

La Première ministre britannique Theresa May s'apprête à affronter une semaine périlleuse sur le front du Brexit, dossier dans lequel des "progrès substantiels" sont attendus par Bruxelles avant le sommet de l'UE qui débute mercredi 17 octobre.

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La Première ministre britannique Theresa May, le 11 octobre 
Photo: AFP/VNA/CVN

À six mois du divorce, prévu le 29 mars 2019, la dirigeante britannique cherche la solution qui puisse à la fois satisfaire les différentes sensibilités au sein de sa famille politique et préserver son alliance avec le petit parti nord-irlandais DUP, sur laquelle repose sa majorité absolue au parlement.

Malgré l'intensification des discussions entre les négociateurs britanniques et européens ces derniers jours, le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a reconnu qu'il était "extrêmement ambitieux" d'imaginer la conclusion d'un accord lors du Conseil européen des 17 et 18 octobre, qui devait initialement marquer la fin des négociations.

"Il nous faut des progrès substantiels", a réclamé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à l'approche de la rencontre, qui constituera un "moment de vérité" selon le président du Conseil européen Donald Tusk.

Theresa May réunira mardi 16 octobre, la veille du sommet, ses principaux ministres pour évoquer notamment le devenir de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la république d'Irlande, qui demeure l'une des difficultés majeures de ces négociations.

Menaces de démission

Londres s'est engagé à ne pas réinstaurer de frontière matérielle sur l'île d'Irlande, conformément à l'accord de paix du Vendredi saint signé en 1998, mais cet engagement va à l'encontre de sa volonté de quitter le marché unique et l'union douanière européenne.

La cheffe de l'exécutif a proposé de maintenir un "arrangement douanier temporaire" entre le Royaume-Uni et l'UE, jusqu'à l'émergence d'une solution sur la question de la frontière irlandaise.

Mais au sein de son parti conservateur, cette option a été balayée par les eurosceptiques, qui craignent qu'elle devienne permanente et empêche la conclusion d'accords commerciaux avec des pays tiers. "Temporaire signifie éternel", a lancé samedi 13 octobre le député Jacob Rees Mogg lors d'un évènement organisé par le groupe pro-Brexit "Leave means Leave".

Cette option a également provoqué des menaces de démission de plusieurs membres du gouvernement, selon la presse britannique. Les noms de la ministre des Relations avec le Parlement, Andrea Leadsom, et de la ministre du Développement international Penny Mordaunt, ont été cités à plusieurs reprises.

Un porte-parole de Theresa May a cependant écarté le scénario d'une union douanière à durée illimitée, précisant qu'il durerait jusqu'en décembre 2021 au maximum. "La Première ministre n'accepterait jamais un accord qui piégerait le Royaume-Uni de manière permanente", a-t-il affirmé.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a lui refusé d'imaginer une date limite à un tel dispositif, estimant qu'il devrait "rester en place jusqu'à ce qu'une meilleure alternative se présente".

AFP/VNA/CVN

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