Brexit: l'UE propose d'étendre la période de transition pour sortir de l'impasse

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a proposé au Royaume-Uni de prolonger d'un an la période de transition qui suivra son départ de l'UE, afin de débloquer les négociations du Brexit, toujours dans l'impasse avant un sommet européen mercredi soir 17 octobre à Bruxelles.

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Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier (gauche), et le président du Conseil européen, Donald Tusk, à Bruxelles le 16 octobre.
Photo: AFP/VNACVN

"Une des options est de prolonger la période de transition d'un an", soit jusqu'au 31 décembre 2021, ont indiqué deux diplomates à l'AFP.

Cette proposition - sur laquelle les services de M. Barnier ont refusé tout commentaire - vise à donner du temps pour tenter de résoudre la question de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, principale pierre d'achoppement des discussions, selon ces sources.

La Première ministre britannique Theresa May est attendue en fin d'après-midi à Bruxelles, en plein blocage des négociations, pour une courte intervention devant les dirigeants de l'Union européenne, avant que ces derniers ne se retrouvent entre eux pour un dîner à 27.

Ce sommet était initialement présenté comme un "moment de vérité" à moins de six mois du départ du Royaume-Uni, prévu le 29 mars 2019, suivi par la période de transition.

Mais les dernières discussions entre l'UE et Londres sont restés vaines, butant principalement sur la question d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, dont les deux camps veulent éviter le retour pour sauvegarder les Accords de paix de 1998.

Pour résoudre cette question, le Royaume-Uni propose de rester aligné sur les règles douanières de l'Union jusqu'à la signature d'un accord de libre-échange plus large, afin d'éviter le contrôle de marchandises aux frontières.

La proposition de Michel Barnier, présentée mardi 16 octobre aux ministres des Affaires européennes de l'UE, permettrait de gagner du temps pour négocier cet accord commercial, réduisant ainsi le risque de devoir recourir "au filet de sécurité" sur la frontière irlandaise, qui s'appliquerait si aucune meilleure solution n'est trouvée lors de ces négociations.

La Première ministre britannique Theresa May, le 10 octobre à Londres.
Photo: AFP/VNA/CVN

Concrètement, les 27 souhaitent dans ce cas l'engagement que l'Irlande du Nord restera dans l'union douanière à la fin de la période de transition, ce que le Royaume-Uni refuse.

"Ce que Michel Barnier a indiqué très clairement, c'est que la partie européenne est prête à donner plus de temps durant la période de transition pour trouver une solution alternative au +filet de sécurité+", a commenté mercredi sur la BBC le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney.

AFP/VNA/CVN

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