Brexit: les négociations patinent à quatre jours d'un sommet crucial

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mercredi 21 novembre qu'elle retournerait à Bruxelles samedi 24 novembre, après une visite éclair qui n'a pas permis de percée décisive dans les négociations sur le Brexit, à quatre jours d'un sommet censé sceller un accord final.

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Jean-Claude Juncker et Theresa May, à Bruxelles le 21 novembre.
Photo: AFP/VNA/CVN

La dirigeante conservatrice, cible d'une fronde persistante dans sa majorité pour sa gestion du dossier, s'est entretenue pendant environ deux heures avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, au siège de l'exécutif de l'UE.

"De très bons progrès ont été faits durant la réunion", a indiqué une porte-parole de la Commission. Mais "le travail continue", a-t-elle ajouté sans plus de précisions.

"Nous avons eu une très bonne réunion ce soir", a aussi jugé Mme May. "Je reviendrai samedi pour d'autres réunions (...) afin de discuter de la façon dont nous pouvons nous assurer que nous pouvons conclure ce processus", a-t-elle toutefois ajouté.

Les tractations devront ainsi se poursuivre jusqu'à la veille du sommet convoqué dimanche à Bruxelles, pendant lequel les dirigeants des 27 sont censés donner leur feu vert à un accord final avec le Royaume-Uni.

Aucune des deux parties n'a détaillé les points de blocage, mais plusieurs dossiers ont cristallisé les tensions ces derniers jours, comme le sort du territoire britannique de Gibraltar, la nature de la future relation commerciale entre les deux parties ou encore l'accès aux eaux britanniques des pêcheurs européens après le Brexit.

"Déclaration politique"

L'accord conclu la semaine dernière par les équipes de négociation portait sur le projet de "traité de retrait" du Royaume-Uni, un texte de près de 600 pages, qui détricote les liens noués pendant plus de 40 ans d'adhésion du Royaume-Uni.

Ce texte règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l'UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter en dernier recours le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

C'est la négociation de ce document, d'"une vingtaine de pages" selon une source européenne, qui concentre les derniers efforts des négociateurs. Il n'aura pas de valeur juridique mais une forte portée politique pour cadrer des négociations commerciales qui ne pourront commencer formellement qu'après le Brexit, le 30 mars 2019.

Les deux parties disposeront pour négocier d'une période de transition, prévue jusqu'à fin 2020 et qu'elles pourront prolonger si besoin. Mais Londres comme les 27 doivent déjà se donner un minimum de visibilité sur cette "relation future".

L'UE est d'accord pour "aboutir à une absence de droits de douanes et de quotas pour tous les biens" avec le Royaume-Uni. Mais pas question pour autant d'offrir la perspective d'une relation commerciale "sans frictions" si Londres continue de vouloir s'affranchir des règles de l'union douanière et du marché unique, insistent plusieurs pays européens.

AFP/VNA/CVN

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