Bleues : un record et des progrès visés à Sköpje

Victorieuse mais laborieuse en Serbie, l'équipe de France féminine espère "gagner avec la manière" mardi 22 septembre (21h00) en match qualificatif à l'Euro en Macédoine du Nord autour de la capitaine Eugénie Le Sommer, chasseuse de record en manque de réussite.

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La joie des Françaises après la victoire contre les Serbes lors des éliminatoires de l'Euro-2021 à Subotica, le 18 septembre. 

"On était toutes conscientes que ce n'était pas notre meilleur match" vendredi 18 septembre à Subotica contre les Serbes (victoire 2-0), il faut donc "essayer de gagner avec la manière" contre l'avant-dernière nation européenne au classement FIFA, a résumé l'attaquante lyonnaise lundi 21 septembre devant la presse. Sur le papier, la victoire fait peu de doute, malgré les formules prudentes auxquelles la joueuse de 31 ans a recouru : "On a déjà vu dans le passé qu'il pouvait y avoir des surprises donc à nous d'être vigilantes et concentrées".

L'enjeu principal ne réside pas tant dans le score final que le contenu proposé par les joueuses de Corinne Diacre, mises à l'abri en Serbie après deux buts dans le premier quart d'heure, avant d'offrir une prestation assez terne et ennuyeuse. "On a manqué de mobilité, de justesse technique sur certaines phases de jeu - on ne va pas se cacher -, on n'a pas vu une grande équipe de France", a reconnu lundi 21 septembre la sélectionneuse, soucieuse néanmoins de positiver. "Il faut savoir parfois bien +mal jouer+, l'important était surtout de marquer rapidement".

À sa décharge, les Bleues sont privées pour leur premier rassemblement de la saison d'une flopée de cadres, à commencer par les défenseures centrales Wendie Renard et Griedge Mbock, ainsi que les milieux Amandine Henry et Grace Geyoro.

Automatismes à trouver

La cascade de forfait et le manque de rythme ont souvent été avancés comme circonstances atténuantes par Diacre et ses joueuses, mais la composition retenue en Serbie, avec cinq attaquantes alignées au coup d'envoi autour de la seule milieu Charlotte Bilbault, n'a pas non plus aidé.

"Les automatismes ne viennent pas avec trois séances d'entraînement ou un seul match, il faut que chacune puisse s'approprier les qualités des unes et des autres et adapter son jeu en fonction de cela", veut retenir Diacre, soulignant que les joueuses ayant débuté contre la Serbie "ont fait des efforts et ont respecté les consignes".

Poignée de mains entre la coach des Bleues, Corinne Diacre, et la gardienne Sarah Bouhaddi à l'issue de leur victoire sur le Nigeria, à Rennes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Capitaine en l'absence d'Amandine Henry, Le Sommer reconnaît avoir peiné dans ce système ultra-offensif où les attaquantes se sont parfois marché sur les pieds, et dans un poste où elle n'est pas "le plus à l'aise". "Jusqu'à preuve du contraire elle n'a pas joué défenseure", a coupé court la sélectionneuse : "Là elle joue dans une position axiale qui doit lui convenir", la Lyonnaise "a eu des occasions" mais "elle a manqué le dernier geste".

Le feuilleton Bouhaddi

À Sköpje, l'attaquante aux 171 sélections (80 buts) voudra régler la mire pour égaler enfin le record de buts sous la tunique bleue qui lui échappe depuis quatre matches. "Ce record est dans un coin de sa tête et tant que celui-ci ne sera pas battu, ce sera difficile" mais "je pense que demain on n'en parlera plus!", a souhaité Diacre.

Égaler voire dépasser le record de 81 buts détenu par Marinette Pichon depuis 2006 apporterait par ailleurs un peu de bleu dans le ciel de la sélection, ombragé depuis que l'historique gardienne Sarah Bouhaddi (149 sélections) a refusé de rejouer avec l'équipe de France. L'histoire a rebondi lundi 21 septembre avec un article du quotidien L'Equipe expliquant que "Bouhaddi a fait savoir par SMS à la sélectionneuse que tant qu'elle (Diacre) serait en poste, elle ne remettrait pas les pieds en sélection", livrant une version différente de la simple "pause" décrétée par l'intéressée.

"Elle a exprimé que visiblement j'étais la cause (de son choix) de ne plus venir en équipe de France", a confirmé Diacre à demi-mots. "Maintenant, l'équipe de France n'appartient à personne, ni aux joueuses ni à la sélectionneuse". Ce n'est pas Pauline Peyraud-Magnin, l'ex gardienne numéro 2 des Bleues, qui s'en plaindra. Mardi 22 septembre, la joueuse de l'Atlético Madrid devrait honorer sa sixième sélection. Lors des cinq précédentes, elle n'a jamais encaissé le moindre but.


AFP/VNA/CVN

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