Bleues : Renard capitaine en Grèce, cap sur l'Euro

La rentrée des Bleues vendredi 17 septembre contre la modeste Grèce, en qualification pour le Mondial-2023, a pris un coup de projecteur inattendu avec l'annonce du retour surprise de Wendie Renard comme capitaine, un geste fort à dix mois de l'Euro-2022.

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Wendy Renard déjà capitaine avec les Bleues lors d'un match amical contre la Belgique à la Mosson, le 7 juillet 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La capitaine de l'équipe de France à partir de demain et jusqu'à l'Euro sera Wendie", a déclaré Corinne Diacre sous le soleil de Patras, à plus de 200 kilomètres à l'ouest d'Athènes, où les Tricolores affrontent vendredi 17 septembre (17h00) la 64e sélection au classement FIFA.

Avec ce choix, la sélectionneuse entend tirer un trait sur le passé : sa décision de retirer le brassard à la Martiniquaise avait parasité son début de mandat en 2017. C'est aussi une façon de préparer l'avenir, avec l'idée que la multi-titrée capitaine de l'OL pourra insuffler l'esprit conquérant nécessaire pour que la France ouvre, enfin, son palmarès l'été prochain.

"On pense d'abord à l'intérêt général, à l'équipe", a justifié Diacre devant les médias présents au stade Pampeloponnisiako, dont l'AFP. "À chaque début de stage on dit qu'on regarde vers l'avant et pas dans le rétro. C'était l'occasion de mettre un acte fort devant des mots et des paroles qu'on a depuis un moment."

La patronne des Bleues a évoqué une "discussion honnête, respectueuse", avec la grande défenseuse centrale (125 sélections), au palmarès riche de sept Ligues des champions avec l'OL. "Il va nous falloir un petit peu de temps malgré tout, à elle, à moi, à nous, au groupe. Mais on l'a ce temps, puisqu'on a dix mois pour se préparer pour l'Euro", a-t-elle soufflé.

"Rien n'est jamais acquis"

Ce développement relègue en arrière-plan le débat entourant la non-sélection d'Amandine Henry, sa capitaine au Mondial-2019 avec qui elle est en froid, et d'Eugénie Le Sommer, une des vice-capitaines et par ailleurs meilleure buteuse de l'histoire des Bleues.

Jeudi 16 septembre, Diacre a de nouveau assumé sa position, laissant entendre que ces "choix du moment" pourraient durer. "Rien n'est jamais acquis, même si on a je ne sais pas combien de sélections, même si on a le record de buts en équipe de France", sachant que "des petites jeunes frappent à la porte".

Parmi ces jeunes pousses, il manquera vendredi 17 septembre la Parisienne Sandy Baltimore (21 ans), ménagée en raison d'une "petite gêne", selon la sélectionneuse. L'ailière gauche devrait être apte en revanche mardi 21 septembre en Slovénie.

La coach des Bleues, Corinne Diacre (centre), supervise une séance d'entraînement de ses joueuses à Clairefontaine, près de Paris, le 5 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Affronter la Grèce, que la France a battue lors des six confrontations précédentes, est une façon de déjà préparer l'Euro même si, comme le répète Diacre, il ne faut "pas se tromper d'objectif".

"La priorité c'est d'abord les qualifications pour la Coupe du monde. Maintenant, si on peut faire d'une pierre deux coups, c'est-à-dire travailler en même temps et se préparer pour l'Euro, on ne va pas se gêner", a-t-elle insisté jeudi 16 septembre.

Jeunesse et expérience

Les Françaises ont dix mois pour se mettre au niveau des nations favorites, comme les Pays-Bas, l'Espagne ou encore l'Angleterre qui jouera à domicile.

Remporter le Championnat d'Europe, c'est possible "parce qu'il y a du talent" parmi les jeunes, assure Gilles Eyquem, ancien sélectionneur des moins de 20 ans. "Il faut quelques cadres autour", des "compétitrices" comme Wendie Renard, Aïssatou Tounkara ou encore Griedge Mbock (actuellement blessée), dit-il, et "ça peut faire un résultat très intéressant".

C'est aussi l'idée de Diacre et elle l'a affichée depuis la rentrée, vantant ce "mélange de jeunesse et de joueuses très expérimentées". Actuellement, "il y a de la qualité, de la jeunesse, de l'expérience, c'est super intéressant de travailler avec ce groupe-là", a-t-elle insisté jeudi 16 septembre.

Pour continuer son travail de refondation, la technicienne de 47 ans peut s'appuyer sur un bilan comptable favorable.

Depuis l'élimination en quart de finale du Mondial-2019 face aux États-Unis, les Bleues n'ont perdu qu'une fois en trois ans, de nouveau contre "Team USA" (défaite 2-0 en amical), engrangeant deux matches nuls et quinze victoires, dont deux récentes contre l'Angleterre (3-1) et l'Allemagne (1-0).

AFP/VNA/CVN

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