Biden vante les progrès de la vaccination et l'espoir d'un retour à la normale

Le président américain Joe Biden devait mettre en lumière jeudi soir 11 mars les progrès spectaculaires dans la vaccination anti-COVID qui permettent d'espérer un début de retour à la normale aux États-Unis cet été.

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Vaccins AstraZeneca avec une figurine.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je vais parler de toutes les épreuves de l'année écoulée, mais, et c'est le plus important, je vais parler de ce qui viendra après", a expliqué Joe Biden en évoquant son discours.
"Il y a de vraies raisons d'espérer, je vous le promets", a-t-il ajouté au moment où, au sein de l'Union européenne, l'arrivée d'un quatrième vaccin, celui de Johnson & Johnson, permet d'envisager une accélération des campagnes d'immunisation.
Le COVID-19 a fait plus de 2,6 millions de morts dans le monde, selon le dernier bilan établi par l'AFP.
Selon un responsable américain, M. Biden devait évoquer une trajectoire permettant aux
États-Unis "de se rapprocher" d'une vie normale d'ici le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine où les Américains pourraient se réunir en petits groupes.
Concrètement, le locataire de la Maison Blanche va ordonner que les vaccins soient accessibles à tous les Américains adultes d'ici le 1er mai. Si cette levée des restrictions d'âge pour être éligible est un étape importante, elle ne signifie cependant pas que tout le monde pourra être vacciné d'ici cette date.
Il annoncera également le déploiement de 4.000 soldats supplémentaires pour participer à la campagne de vaccination, portant leur nombre total à 6.000.
Nouveau feu vert de l'UE
De l'autre côté de l'Atlantique, l'UE a donné son feu vert jeudi 11 mars au vaccin à injection unique, le premier de ce type, du laboratoire américain Johnson & Johnson, le quatrième autorisé dans l'UE.
"Plus de vaccins sûrs et efficaces arrivent sur le marché", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, rappelant que 200 millions d'Européens pourraient être vaccinés grâce à ce nouveau sérum.
Le vaccin d'AstraZeneca était lui dans l'oeil du cyclone avec la suspension des injections par le Danemark, l'Islande et la Norvège.

Virtrine d'un café fermé à Berlin en Allemagne, dans la Oranienstrasse, le 11 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Agence nationale danoise de la santé, la première à annoncer cette décision, a invoqué la prudence face à des "cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées", même si "à l'heure actuelle, on ne peut pas conclure à l'existence d'un lien entre le vaccin et les caillots sanguins".
Les autorités sanitaires norvégiennes et islandaises ont également invoqué le principe de "précaution".
Le laboratoire anglo-suédois et le gouvernement britannique ont réagi pour défendre un vaccin "sûr" et "efficace".
De son côté, l'Agence européenne des médicaments (AEM) a affirmé que le risque de caillot sanguin n'était pas plus élevé chez les personnes vaccinées, alors que déjà lundi 8 mars, l'Autriche avait décidé de cesser d'administrer un lot de vaccins du laboratoire après la mort d'une infirmière l'ayant reçu, suivie dans la foulée par l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg, et jeudi 11 mars par l'Italie.
Dans l'attente des résultats de l'enquête en cours, le régulateur européen a estimé que le vaccin pouvait continuer à être utilisé.
La France a elle aussi jugé qu'y avait pour l'instant "pas lieu de suspendre" les injections de vaccin AstraZeneca. "Le bénéfice apporté par la vaccination est jugé supérieur au risque à ce stade", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Plusieurs points chauds"
La Commission européenne, qui s'inquiète de "plusieurs points chauds", a annoncé jeudi 11 mars qu'elle étendait jusqu'à fin juin son mécanisme de contrôle des exportations de vaccins, imposé depuis fin janvier.

Les autorités sanitaires allemandes ont ainsi fait état d'une forte hausse des infections, s'alarmant du déclenchement d'une "troisième vague".

La France se prépare elle à évacuer des patients de certaines régions pour soulager des hôpitaux débordés, notamment dans la région parisienne.
Elle a cependant annoncé l'assouplissement à partir de vendredi des voyages vers et en direction de sept pays hors-Union européenne, dont le Royaume-Uni ou le Japon, compte-tenu de la circulation déjà très forte du variant britannique dont une étude de la revue médicale BMJ a révélé qu'il était 64% plus mortel que le coronavirus d'origine.
En revanche, le Portugal présentait jeudi 11 mars un plan de déconfinement progressif, se targuant d'avoir actuellement "des niveaux de contagion parmi les moins élevés d’Europe".

Un Hongrois se fait vacciner contre le COVID-19 à Budapest, le 5 mars.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Le Brésil, où le président d'extrême droite Jair Bolsonaro n'a cessé de minimiser la pandémie et où la vaccination n'a débuté que tardivement, a battu mercredi un nouveau record de décès en 24 heures(2.286). Le pays compte à ce jour 270.656 décès.
"Nous sommes au pire moment de la pandémie au Brésil, le taux de transmission avec les variants rend l'épidémie encore plus grave. L'année 2021 va encore être très dure", a déclaré Margareth Dalcolmo, pneumologue à la Fiocruz, institut de référence en santé publique.
Dans une vidéo rendue publique jeudi 11 mars, quatre anciens présidents américains, Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton, Barack Obama, encouragent la population à se faire vacciner.
"Ce vaccin est synonyme d'espoir", y déclare Barack Obama. "Ils vous protégera et protégera ceux que vous aimez".
Baignade dans le Gange
En Asie, où le Cambodge a annoncé jeudi 11 mars son premier mort du coronavirus, la menace du COVID-19 n'a pas empêché des centaines de milliers de pèlerins indiens de se baigner dans le fleuve sacré du Gange à l'occasion d'une importante fête hindoue.
Les autorités de Haridwar, dans l'
État de l'Uttarakhand (Nord), attendent 2,5 millions de personnes pour Maha Shivratri.
"L'Inde a déjà vaincu la maladie et il n'y a aucune raison de s'inquiéter", a dit à l'AFP Nitesh Kumar, un pèlerin de 31 ans.
L'Unicef s'est elle alarmée du sort des enfants et adolescents depuis le déclenchement de la pandémie.
"Le nombre d'enfants affamés, isolés, maltraités, anxieux, vivant dans la pauvreté ou contraints au mariage a augmenté", a déploré sa directrice Henrietta Fore.
La pandémie a aussi empêché l'an dernier 12 millions de femmes d'accéder à des moyens contraceptifs, conduisant à 1,4 million de grossesses non désirées, indique un rapport de l'Agence onusienne UNFPA rendu public jeudi 11 mars.

AFP/VNA/CVN

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