France
Bataille CGT-CFDT pour la première place : verdict à la mi-journée

La Confédération générale du travail (CGT) saura ce vendredi 31 mars à la mi-journée si elle est parvenue à rester le premier syndicat au niveau national ou si la Confédération française démocratique du travail (CFDT) l'a détrônée, ce qui serait "un choc" pour le paysage syndical français selon Laurent Berger, secrétaire général du challenger.

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Manifestation CGT à Londres, le 15 février.

La Direction générale du travail (DGT) a convoqué en fin de matinée les cinq organisations représentatives CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC pour leur annoncer les résultats.

Solidaires et Unsa, non-représentatives en ayant recueilli moins de 8% des suffrages lors des précédents résultats en 2013, seront reçues juste après.

En mars 2013, la CGT et la CFDT étaient au coude à coude : 26,77% des voix pour la CGT, 26% pour la CFDT, suivies de FO (15,94%), la CFE-CGC (9,43%) et la CFTC (9,3%).

Les résultats communiqués vendredi 31 mars sont une agrégation de plusieurs suffrages, décidée dans le cadre de la loi Larcher de 2008 sur la représentativité syndicale : votes recueillis entre janvier 2013 et décembre 2016 dans les entreprises de plus de 11 salariés; votes recueillis dans les sociétés de moins de 11 salariés (TPE) entre décembre 2016 et janvier 2017; votes des chambres départementales d'agriculture qui ont eu lieu en janvier 2013 pour les salariés de la production agricole.

Au total, 5,3 millions de personnes ont voté, soit 200.000 de plus qu'en 2013, "ce qui permettra de renforcer la légitimité de la mesure", souligne la DGT.

Si la CGT a conservé son leadership dans les TPE, pour lesquelles les résultats ont été publiés en février, il y a de fortes interrogations sur sa place au niveau national, le plus ancien syndicat français ayant perdu du terrain dans plusieurs de ses bastions entre 2014 et 2016 (fonction publique, SNCF, Orange...).

Il y a 12 mois déjà, Philippe Martinez, son secrétaire général, avait évoqué le risque que la CGT ne soit "plus la première organisation syndicale en 2017". Très prudent sur le sujet, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a toutefois estimé en début d'année que devenir le premier syndicat représenterait "un choc dans le paysage syndical et social français".

"Un vrai changement démocratique"

Avec des audiences relativement proches du seuil de 8%, enregistrées en 2013, les résultats de la CFTC et la CFE-CGC seront aussi scrutés.

Outre la barre des 8%, pour être représentatif au niveau national, un syndicat doit l'être dans des branches de l'industrie, de la construction, du commerce et des services, mais aussi remplir plusieurs critères de représentativité (ancienneté minimale de deux ans, indépendance, respect des valeurs républicaines, transparence financière...).

Être représentatif permet à un syndicat de participer aux négociations et de conclure des accords au niveau national ou interprofessionnel.

Au delà du classement national, la mesure de vendredi 31 mars marque aussi un changement important au niveau des branches, prévu dans le cadre de la loi Larcher, appliquée par étapes depuis 2008.

Désormais, pour être représentatif dans une branche, un syndicat doit y avoir recueilli 8% des suffrages. Jusqu'à présent, pour être représentatif, il suffisait que ce syndicat soit affilié à l'une des cinq organisations représentatives au niveau national, même si ce syndicat avait recueilli moins de 8% dans cette branche. "C'est un vrai changement démocratique", se réjouit Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa. "La CGT, FO ou la CFTC ne pourront plus négocier dans des branches où elles auront moins de 8%", ajoute-t-il.

La loi de 2008 a rendu les syndicats tributaires de leur audience et mis fin à la présomption "irréfragable" de représentativité dont bénéficiaient par décret de 1966 jusqu'à présent les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), qui ont finalement été reconduites dès 2013. Dans les entreprises, cette loi est valide depuis 2009, où la représentativité est fixée à 10%.


AFP/VNA/CVN

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