Bangladesh: l'Accord sur la sécurité dans l'industrie textile prolongé d'un an

De grandes marques textiles internationales, dont H&M ou Primark, ont obtenu dimanche 19 mai que la Cour suprême du Bangladesh prolonge d'un an l'application de l'Accord sur la surveillance de la sécurité des usines de confection dans ce pays marqué par des drames industriels.

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Des pompiers tentent de maîtriser un incendie lors d'opérations de secours après l'effondrement de l'immeuble du Rana Plaza abritant des ateliers textiles, le 29 avril 2013, au Bangladesh.

La Cour suprême a statué que l'Accord Bangladesh sur la sécurité des bâtiments industriels et leur protection contre l'incendie serait reconduit dans l'industrie textile pour une année supplémentaire.

En 2013, l'effondrement dans la banlieue de Dacca de l'immeuble du Rana Plaza abritant des ateliers textiles avait tué 1.138 ouvriers. Près de 300 groupes textiles européens s'étaient alors engagés dans cet Accord Bangladesh pour renforcer, grâce à la surveillance d'inspecteurs internationaux, la sécurité des usines textiles au Bangladesh, deuxième exportateur de vêtements au monde après la Chine.

Mais des entrepreneurs locaux ont réclamé le départ des inspecteurs internationaux estimant que l'accord prévu initialement pour cinq ans était dorénavant caduc. Ils avaient obtenu le soutien de la justice en première instance.

La Cour suprême a jugé que l'accord pouvait rester en place pour 281 jours ouvrés supplémentaires, soit 13 à 14 mois, après s'être entendue avec l'Association des industriels du textile du Bangladesh (BGMEA), a expliqué un avocat.

Aux termes de cette entente, à laquelle le gouvernement a apporté son soutien, une organisation nationale sera mise en place pour surveiller la sécurité des bâtiments industriels. Cette nouvelle organisation, le Conseil pour le développement durable de l'industrie du prêt-à-porter, prendra le relais des inspecteurs internationaux.

Le BGMEA a estimé que cela ouvrait la voie à une auto-surveillance des industriels du Bangladesh.

Christie Miedema, porte-parole de la Clean Clothes Campaign basée à Amsterdam, a indiqué que l'association évaluait les conséquences de la décision de la Cour.

Le drame du Rana Plaza avait mis en lumière la face sombre de la sous-traitance des grandes marques occidentales de mode, inhérente à une économie mondialisée. La planète entière avait découvert les conditions de travail des ouvriers du textile au Bangladesh.

Deux organisations de grandes marques internationales avaient alors été créées pour surveiller la sécurité dans les usines fabriquant des vêtements pour les magasins occidentaux.

AFP/VNA/CVN

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