Avec une caravane de migrants quittant le Honduras

Des centaines de migrants s'organisent à San Pedro Sula, au Honduras, pour partir vers la frontière du Guatemala, première étape de la longue marche vers les États-Unis.

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Des centaines de migrants s'organisent à San Pedro Sula, au Honduras, pour partir vers la frontière du Guatemala, première étape de la longue marche vers les États-Unis, le 15 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Samedi matin 15 janvier, hommes, femmes et enfants se sont rassemblés dès l'aube sur un parking de cette ville, pour partir à pied vers la terre promise, à savoir les États-Unis, avec l'espoir de pouvoir y trouver un meilleur avenir.
Certains sont partis avant même que le soleil ne soit levé. Emportant dans un sac à dos ou des sacs qu'ils portent leurs maigres possessions, ils se dirigent vers les montagnes qui les séparent de Corinto, petite ville hondurienne frontalière du Guatemala.
S'ils réussissent à passer, il leur faudra ensuite traverser le Honduras puis le Mexique.
Ils savent que c'est "une route très très dure" qui les attend pour atteindre leur but, comme l'explique Ovaldo, un Nicaraguyen qui préfère ne pas donner son nom de famille.
Mais au bout, c'est "un meilleur avenir pour nos familles", ajoute-t-il en expliquant que la situation dans son pays "est très difficile".
Autour de lui ce jour-là, ils sont environ 500. Certains sont du Honduras, d'autres sont venus d'Haïti, du Venezuela ou du Nicaragua.
Certains ont même traversé l'océan depuis l'Afrique.
Ils cherchent à échapper à la violence des trafiquants de drogue et des gangs, aux catastrophes climatiques, aux inondations ou à la sécheresse qui ont détruit leur vie, ou tout simplement à la misère.
Ils viennent rejoindre le flot sans fin des migrants tentant d'arriver aux États-Unis, ce qu'une toute petite minorité réussira.
2.000 km
À l'arrivée à Corinto, le groupe se scinde pour passer devant les services d'immigration du Guatemala.
Ceux qui n'ont pas de papiers en règle ou pas de preuve d'un test COVID négatif sont immédiatement refoulés, a pu constater un photographe de l'AFP.
Les autorités guatemaltèques estiment que, par ailleurs, environ 150 personnes sans papiers ont réussi à entrer en passant la frontière hors des passages autorisés.
Une fois passée l'immigration, une centaine de migrants sont subitement stoppées par les forces de l'ordre qui entendent les forcer à repartir en arrière. Les migrants répondent avec des jets de pierres et d'autres objets, faisant une douzaine de blessés selon un responsable.
La dernière caravane qui était passée par San Pedro Sula était partie en janvier 2021, et comptait environ 7.000 personnes.
Une fois arrivée au Guatemala, ils ont été stoppés par des centaines de soldats qui, à coup de matraques et de gaz lacrymogène, les avaient forcés à repasser la frontière dans l'autre sens.
Pour ceux qui ont réussi à passer, en cette mi-janvier 2022, le chemin est encore très long pour arriver à la frontière des États-Unis, à 2.000 km de là.


AFP/VNA/CVN

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