Avec la crise, les plus pauvres en Europe peinent à se soigner

Avec la crise, les plus pauvres peinent davantage à se soigner en Europe, en particulier les femmes et les enfants, s'alarme Médecins du Monde qui réclame un accès aux soins pour tous, dans un rapport dévoilé mardi 13 mai.

Une femme démunie, prise en charge pour un contrôle auditif par l'association "Les Enfants du Canal", le 28 avril à Paris.


L'ONG insiste en particulier sur la nécessité d'"un accès inconditionnel au suivi prénatal des femmes enceintes et aux vaccinations essentielles des enfants qui aujourd'hui ne sont pas toujours assurés".
MdM s'appuie sur les données recueillies en 2013 lors de 29.400 consultations menées dans ses centres de soins destinés aux plus précaires, dans 25 villes européennes.
Parmi les 285 femmes enceintes reçues, deux tiers (65,9%) n'avaient pas eu accès aux soins prénataux et 42,8% avaient reçu des soins trop tardivement, selon le rapport. Or "plus de 70% d'entre elles nécessitaient des soins urgents ou assez urgents".
En 2013, 1.703 mineurs ont consulté l'un des centres européens de MDM. "Seul un mineur sur deux, au mieux, est vacciné contre le tétanos, l'hépatite B, la rougeole ou la coqueluche. Dans certains pays, ce taux est inférieur à 30%, ce qui est bien en-deçà des taux de couverture vaccinale de la population générale, qui se situent autour de 90%", explique l'association.
L'ONG constate également que les "groupes déjà fragilisés avant la crise – ressortissants européens démunis, migrants sans papiers, demandeurs d’asile, usagers de drogues, travailleur(se)s du sexe et sans-abris - connaissent une réduction, voire une privation des éléments de sécurité et des réseaux qui leur assuraient une assistance de base".
MdM cite l'exemple de l'Espagne, où "les immigrés adultes sans papiers ont été exclus des soins depuis le Décret-loi royal 16/2012, entré en vigueur en septembre 2012".
Plus d'un quart des patients reçus par Médecins du monde déclarent un mauvais ou très mauvais état de santé général. 76% des personnes interrogées ont rapporté avoir vécu au moins une expérience de violence. "En Grèce, les agressions brutales et les crimes de haine contre les minorités ethniques que nous avions rapportés l'année dernière sont loin d'avoir disparu", déplore l'ONG, citant l'exemple de mineurs grecs victimes d'actes de violence raciste ou témoins d'actes visant leurs parents.
Parmi les évolutions positives est cité le cas de la France où "le seuil de revenu pour accéder à la gratuité des soins a été relevé, ce qui se traduit par une couverture médicale totale pour 600.000 patients supplémentaires".

AFP/VNA/CVN

 

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