Aux États-Unis, espoirs et frustrations dans une pharmacie qui a commencé à vacciner

Pour certains, la vaccination représente la possibilité de passer du temps avec leurs petits-enfants. Pour d'autres, c'est le premier pas vers un lent retour à la normale. À travers les États-Unis, des pharmacies ont commencé vendredi 12 février à administrer un million de doses envoyées par le gouvernement fédéral.

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Elizabeth et Ted Pochter à Bethesda le 12 février 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

Par une froide journée à Bethesda, en banlieue de Washington, des personnes âgées, en flux continu, arrivent pour recevoir la première des deux doses du vaccin de Moderna dans leur pharmacie locale de la chaîne CVS.

"C'est merveilleux, c'est vraiment pratique", se réjouit Ted Pochter, 76 ans.

Son épouse, Liz Pochter, explique que c'est leur fille qui les a inscrits en ligne, la veille avant 06h30.

"J'étais en train d'essayer sur mon téléphone et c'était déjà plein, mais elle était sur ordinateur et elle y est arrivée", raconte l'Américaine de 67 ans, qui travaille pour la National Gallery of Art, un musée de la capitale.

La piqûre "fait quand même un peu mal", ajoute-t-elle en riant.

Quelque 6.500 pharmacies, dont certaines se trouvant dans des supermarchés, ont commencé à administrer les premières doses dans le cadre d'un partenariat avec les autorités fédérales. Le programme doit en tout concerner 40.000 établissements.

Cela doit à la fois soulager les autorités locales de santé et faciliter l'opération pour des personnes déjà habituées à se faire vacciner contre la grippe dans les grandes chaînes de pharmacies américaines.

Après des débuts irréguliers, le taux de vaccination aux États-Unis est en train de monter. 35,8 millions de personnes ont désormais reçu au moins une dose.

Avec l'aide des enfants

Tahmineh Mirmirani à Bethesda le 12 février 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

Comme les Pochter, Tahmineh Mirmirani a eu besoin de l'aide de son fils pour aller sur internet et prendre rendez-vous tôt jeudi 18 février.

Maintenant, à 81 ans, celle qui fut journaliste dans son Iran natal dit avoir hâte de voir ses petits-enfants.

Lee, un retraité de 72 ans qui a préféré ne pas donner son nom de famille, se dit heureux d'avoir enfin reçu le vaccin après avoir passé des semaines à tenter d'obtenir la précieuse injection.

"On s'était inscrits partout, dans le comté et dans l'État", affirme-t-il.

Une ombre au tableau toutefois: sa femme, qui l'accompagnait vendredi 12 février, n'a pas pu recevoir le vaccin, et le couple doit revenir lundi 15 février pour son rendez-vous à elle.

L'un de leurs petits-enfants va obtenir son diplôme, "et nous aimerions bien aller à la cérémonie" de remise en juin, si elle a lieu, explique Lee. "Nous espérons que l'été amènera de meilleurs résultats avec le COVID-19 et le vaccin. J'espère qu'ils vont pouvoir vacciner beaucoup de monde d'ici là".

Beaucoup d'autres ont eux trouvé frustrant le système d'inscription pour se faire vacciner.

Faye Elkins, 74 ans, explique avoir passé une partie de la journée de jeudi à faire la queue dans un lycée, pour qu'on lui dise au final que le remède était ici réservé aux plus de 75 ans, et non aux plus de 65 ans comme elle le pensait.

"On a dû rebrousser chemin, avec plusieurs autres personnes, dont certaines avaient fait la queue jusqu'à trois heures dans le froid", a-t-elle déploré.

Mme Elkins et son mari Jim Barnett ont dit ne pas avoir réussi à obtenir de rendez-vous à la pharmacie malgré leurs efforts, mais ils sont quand même venus tenter leur chance, au cas où quelqu'un aurait annulé son rendez-vous.


AFP/VNA/CVN

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