Au Texas, Beto O'Rourke entre en plein dans la présidentielle

Trois meetings à travers le Texas devant des supporteurs enthousiastes, plus de 1.000 "fêtes" organisées aux quatre coins des États-Unis pour les suivre en direct: Beto O'Rourke lance officiellement samedi 30 mars sa campagne pour l'investiture démocrate à la présidentielle avec un programme qui reflète ses ambitions et son envergure médiatique de rock star.

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Beto O'Rourke, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, fait une déclaration aux médias après avoir participé à une course, le 16 mars 2019 à North Liberty, dans l'Iowa.
Photo: AFP/VNA/CVN

À 46 ans, l'ancien élu de la Chambre des représentants (de 2013 à 2019), aux positions bien ancrées à gauche tout en se revendiquant "capitaliste", donnera le coup d'envoi vers 10h30 (15h30 GMT) dans sa ville natale d'El Paso, au Texas, à la frontière avec le Mexique.

Puis il se rendra à Houston pour un nouveau meeting prévu à partir de 17H30 (22h30 GMT), avant de finir à 21h00 (02h00 GMT mardi) à A, capitale étudiante et progressiste de cet État conservateur.

Arrivant en quatrième place de la moyenne des sondages parmi la foule de candidats démocrates -déclarés ou non-, le skater quadragénaire à la silhouette longiligne et à la gestuelle frappante compte "présenter les priorités de sa campagne et sa vision rassembleuse pour faire avancer l'Amérique".

Se présentant en homme de consensus, Beto O'Rourke a fait de l'immigration et de la régularisation de milliers de sans-papiers l'une de ses priorités, aux côtés de la mise en place d'une couverture santé universelle et de la lutte contre le changement climatique - "le défi de notre génération".

Autres promesses: un salaire minimum à 15 dollars de l'heure, le contrôle systématique des antécédents pour toute vente d'arme à feu et une vaste réforme de la justice.

Une économie "injuste"

Beto O'Rourke, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, le 15 mars 2019 à Washington.
Photo: AFP/VNA/CVN

S'il rejette le qualificatif de "socialiste", Beto O'Rourke n'en juge pas moins l'actuelle "économie capitaliste" américaine "clairement imparfaite, inéquitable, injuste et raciste".

Lors d'un discours récent dans le Nevada, cet ancien membre d'un groupe de punk rock a de nouveau lancé un message rassembleur, dans une allocution mêlant anglais et quelques mots d'espagnol, une langue qu'il maîtrise bien et courante dans son Texas natal.

"Nous devons nous élever les uns les autres, nous attendre à trouver le meilleur chez chacun d'entre nous. No me importa (cela m'est égal, ndlr) si vous êtes démocrates, républicains ou indépendants", avait-il déclaré.

Surprise des élections parlementaires de novembre 2018, Beto O'Rourke s'était alors fait connaître à travers les États-Unis malgré sa défaite contre le sénateur républicain Ted Cruz.

Sa campagne passionnée et son bon résultat dans un Texas votant traditionnellement conservateur l'avaient propulsé parmi les espoirs des démocrates pour la présidentielle de novembre 2020, avec le soutien de nombreuses célébrités dont la chanteuse Beyoncé, avant qu'il n'émousse la ferveur le temps d'une longue réflexion sur les routes américaines.

Finalement décidé, le Texan adepte des réseaux sociaux s'est lancé au pas de course, littéralement, dans la bataille pour les primaires démocrates à la mi-mars, en partant à la rencontre des électeurs dans l'Iowa, État clé car il sera le premier à voter lors de ces primaires, dès février 2020.

Fier d'avoir visité huit États en neuf jours, Beto O'Rourke avait récolté 6,1 millions de dollars lors de ses premières 24 heures de campagne. Soit un meilleur résultat que le vétéran de la politique Bernie Sanders, sénateur indépendant du Vermont, très à gauche, qui arrive à 77 ans en tête des sondages dans la course à l'investiture démocrate parmi les 16 candidats déclarés.

Alors qu'il fait encore durer le suspense sur sa candidature, c'est l'ancien vice-président de Barack Obama, le centriste Joe Biden, 76 ans, qui caracole toujours en tête des sondages, et de loin.

Du côté des républicains, seul un ex-gouverneur modéré, Bill Weld, s'est lancé contre Donald Trump.

Mais le président américain a reçu le "soutien sans réserve" de son parti et bénéficie d'une énorme popularité auprès des électeurs républicains, à près de 90%.

AFP/VNA/CVN

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