Au Pérou, la quête désespérée d'oxygène pour les malades du coronavirus

Des bombonnes de toutes les tailles alignées sur le trottoir devant un magasin péruvien : une centaine de personnes, certaines depuis l'aube, font la queue pour acheter de l'oxygène qui permettrait de maintenir en vie leurs proches atteints du COVID-19.

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Des habitants de Callao font la queue pour remplir des bouteilles d'oxygène, le 3 juin au Pérou.

"On patiente pour trouver un peu d'oxygène, car un malade, quelqu'un de notre famille dans un état grave, en a besoin tous les jours", explique Guillermo Arias, 53 ans, à l'extérieur d'un magasin de la ville portuaire de Callao, à proximité de Lima.

À la même heure, devant la porte de l'hôpital Dos de Mayo, à Lima, d'autres personnes sont en quête du précieux gaz.

Le Pérou est confronté à une pénurie d'oxygène à cause de la pandémie. Le gouvernement assure qu'il va en importer et a déclaré qu'il était désormais considéré comme une "ressource sanitaire stratégique dont l'utilisation médicale est prioritaire par rapport à l'utilisation industrielle".

Selon la Sécurité sociale (Essalud), qui gère 400 hôpitaux et cabinets, la demande a été multipliée par cinq depuis le début de la crise sanitaire.

"Les patients n'ont plus d'oxygène à l'intérieur (de l'hôpital), j'ai dû acheter deux ballons pour que mon père puisse y être transféré", raconte Olga Bravo, 44 ans.

"On ne peut pas trouver d'oxygène, je suis surtout inquiète pour ma mère, car il lui en faudra pas mal et l'hôpital n'en a plus", se désole Lady Savalla, 35 ans.

La pénurie a d'abord frappé les établissements de l'Amazonie péruvienne, puis a atteint la capitale Lima et le port de Callao, juste à côté, où vivent 10 des 33 millions de Péruviens.

Les prix ont explosé : "Avant, cela coûtait 30 sols (9 USD) le mètre cube, à présent, c'est 60 sols (18 USD). Comment faire? Si les gens n'ont plus d'oxygène, ils meurent", se demande Jorge Contreras, dont un proche est malade.

Avec plus de 183.198, dont 5.301 décès, selon les derniers chiffres officiels de jeudi soir 4 juin, le Pérou est le deuxième pays d'Amérique latine en nombre de contaminés, après le Brésil.


AFP/VNA/CVN

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