Au Pakistan, le zoo de Karachi tente de tourner le dos à son passé colonial

Une lionne blanche africaine fixe d'un s'il vague les spectateurs amassés devant sa cage: son extraordinaire fourrure pâle est maculée de nombreuses taches grisâtres causées par une maladie de peau considérée comme curable. Du moins en théorie.

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Une lionne blanche au zoo de Karachi au Pakistan, le 28 février.
Photo: AFP/VNA/CVN

Mais le zoo de Karachi, chaotique mégalopole portuaire du sud du Pakistan, manque de vétérinaires pour soigner ses animaux, qui sont plus de 850 et dont beaucoup vivent dans des cages construites il y a plus d'un siècle.
Ce zoo a ouvert en 1881, pendant l'ère coloniale britannique, qui s'est achevée avec la naissance de l'Inde et du Pakistan en 1947. Il accueille notamment des tigres, des éléphants, des chimpanzés, des oiseaux et des reptiles.
Or "nous n'avons ici que deux vétérinaires et trois aides-soignants. Cela ne suffit pas du tout", résume le directeur des lieux, Dr Mansoor Ahmed Qazi, qui essaie de longue date d'obtenir un troisième poste de vétérinaire.
La municipalité de Karachi, une ville de plus de 20 millions d'habitants qui croule sous les problèmes liés au traitement des égouts, au mauvais état des routes, à la gestion des déchets et à la sécurité, a accepté d'engager des travaux de rénovation dans une partie du zoo.
"Il est malheureux que le zoo manque nettement de personnel et soit par conséquent incapable de prendre soin des animaux", déplore Hamaira Ayesha, experte auprès de l'ONG World Wildlife Federation (WWF) à Karachi.
Il n'est pas le seul dans ce cas au Pakistan.
Dans la capitale Islamabad, pourtant mieux lotie en termes d'infrastructures, le parc animalier local a fait l'objet d'une pluie de critiques pour le traitement de son unique éléphant, Kaavan. Plusieurs campagnes d'opinion, dont l'une soutenue en 2016 par la chanteuse américaine Cher, ont été organisées lorsqu'il a été révélé que le pachyderme était tenu enchaîné.
Quant au nouveau zoo de Peshawar (Nord-Ouest), qui a ouvert en février, il a dû admettre que 30 de ses animaux avaient péri lors de transferts ou de quarantaines, dont trois rares bébés léopards des neiges.
"Les effectifs du zoo de Peshawar sont nettement insuffisants et manquent de formation", reconnaît le porte-parole du zoo, Naimat Khan.

AFP/VNA/CVN

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