Attentats de Bruxelles : décision sur le renvoi aux assises des suspects

La justice belge se prononce mardi 5 janvier sur le renvoi en cour d'assises d'une dizaine de suspects des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles, dont le Français Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre.

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Des fleurs sur le trottoir devant la gare centrale de Bruxelles en hommage aux victimes de l'attentat à la bombe, le 25 mars 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans une ordonnance rendue à huis clos, en début de matinée, la chambre du conseil du tribunal de Bruxelles doit dire si elle suit ou non les réquisitions du parquet fédéral concernant les inculpés de ce dossier tentaculaire, dans lequel 720 parties civiles ont déjà été recensées.
Le 22 mars 2016 au matin, une double attaque à l'explosif, à l'aéroport puis dans une rame du métro de Bruxelles, avait fait 32 morts et plus de 340 blessés.
Perpétrée par la même cellule jihadiste franco-belge à l'origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts), elle avait été revendiquée par l'organisation Etat islamique.
Après quatre ans d'enquête, treize inculpations ont été prononcées par les juges d'instruction, dont celle de Salah Abdeslam, convoyeur présumé de plusieurs membres de la cellule des attentats ayant frappé Paris et la ville limitrophe de Saint-Denis.
Compétent en matière de terrorisme, le parquet fédéral belge a demandé que le jihadiste de 31 ans, actuellement détenu en France, soit renvoyé aux assises avec sept autres hommes. Tous sont accusés d'"assassinats dans un contexte terroriste" et risquent la prison à vie.
L'un d'eux, Oussama Atar, soupçonné d'avoir planifié les attentats, probablement mort en Syrie, pourrait être jugé en son absence, comme dans la procédure 13-Novembre où son nom figure aussi en première place.
"L'homme au chapeau"
Outre Atar et Abdeslam, les principaux accusés sont Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau", qui a renoncé à se faire exploser à l'aéroport, et Osama Krayem, qui, lui, a rebroussé chemin après avoir accompagné le kamikaze du métro.

"L'homme au chapeau" Mohamed Abrini, sur des photos rendues publiques par la police belge en novembre 2015.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aucun d'eux n'était présent en décembre lors des trois jours d'audience devant la chambre du conseil qui ont permis aux avocats des suspects comme des parties civiles d'émettre un dernier avis. Les demandes du parquet n'ont globalement pas été contestées, selon une source judiciaire.
Parmi les 13 inculpés, des hommes âgés de 27 à 42 ans, deux pourraient être renvoyés devant un tribunal correctionnel pour répondre uniquement du chef de "participation aux activités d'un groupe terroriste", et trois bénéficier d'un non-lieu, faute de charges suffisantes.
Un ultime feu vert devra être donné par une autre juridiction, la chambre des mises en accusation, à propos des suspects renvoyés aux assises.
Ce procès de la pire attaque survenue sur le sol belge depuis la guerre 1939-1945 ne devrait pas se tenir avant le deuxième semestre 2022. La France doit d'abord mener celui des attentats du 13 novembre, prévu à Paris du 8 septembre 2021 à fin mars 2022.
L'ancien siège bruxellois de l'Otan, un grand espace ultra-sécurisé, a été réaménagé pour héberger le millier de personnes concernées par ce procès hors normes.
Pour Abdeslam, le futur procès bruxellois sera son deuxième en Belgique. Ce Français d'origine marocaine, qui a grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, a été condamné en 2018 à 20 ans de prison pour avoir tiré sur des policiers, trois jours avant son interpellation le 18 mars 2016 dans la capitale belge.

AFP/VNA/CVN

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