ASIAD 16 : le sport vietnamien se cherche encore

Les 16es Jeux asiatiques d'Asie (ASIAD 16) qui se sont achevés récemment à Guangzhou (Chine) laissent un triste souvenir au sport vietnamien. La délégation nationale n'a en effet remporté qu'une médaille d'or, 17 d'argent et 14 de bronze, pour terminer en 22e place du classement final.

Un bilan décevant, y compris pour les passionnés de sport du pays, vu l'objectif initial de quatre à six médailles d'or et au moins une 15e place finale.

Lors des ASIAD 15 à Doha en 2006, les athlètes vietnamiens ont ramené trois médailles d'or, 13 d'argent et sept de bronze, classant le pays en 15e place, un palmarès supérieur à cette dernière édition. Dans l'arène du sport international, le nombre de médailles d'or est bien sûr le facteur décisif du classement... Si lors de ces ASIAD 16, le Vietnam n'a obtenu qu'une médaille d'or, en revanche le nombre de celles d'argent et de bronze est bien supérieur par rapport aux éditions précédentes. De fait, elles représentent les espoirs d'or perdus, tel pour l'équipe des tireuses, le tireur Hoàng Xuân Vinh, le joueur d'échecs Lê Quang Liêm, l'équipe féminine de foot bag…

Quelques "éclats"

Une maigre moission est prévue dans ces conditions mais, pourtant, certains sportifs brillent. Le plus représentatif est d'abord la jeune karatéka de 18 ans Lê Bich Phuong qui a évincé la Japonaise championne du monde pour remporter l'or. C'est ensuite l'équipe d'athlètes qui a obtenu trois médailles d'argent et deux de bronze, alors qu'elle a manqué un entraînement à l'étranger avant ces 16es ASIAD.

Faire le bilan des faiblesses aide à mieux y remédier et faire progresser le sport national.

En répondant aux journalistes, le directeur adjoint du Département général de l'éducation physique et du sport, également chef de la délégation nationale pour les ASIAD 16, Lê Quy Phuong, a franchement reconnu les faiblesses des athlètes nationaux. Préparation non optimale, mauvaises appréciations, erreurs dans la conception des programmes d'entraînement, qui pourtant avaient fait l'objet de remarques dès la fin des ASIAD 15. D'après M. Phuong, il y a trois raisons essentielles. D'une part, depuis les succès aux SEAGames (Jeux sportifs de l'Asie du Sud-Est) et des Indoor Games, bon nombre de gens pensent que la compétition régionale est de manière générale à la portée des sportifs du pays, de sorte qu'au lieu de se consacrer spécifiquement aux disciplines prometteuses, on se disperse dans toutes les disciplines. Ensuite, on n'accorde que trop peu d'intérêt aux disciplines olympiques. Ainsi, en athlétisme, les sportifs s'entraînent sans participer à des compétitions à l'étranger, et pour d'autres disciplines olympiques, le Vietnam ne dispose pas d'entraîneurs expérimentés... Enfin, des espoirs nationaux qui ont participé à des compétitions moins importantes pour acquérir de l'expérience en vue des ASIAD en sont revenus blessés...

Après ces ASIAD 16, ce sont les 26es Sea Games qui se profilent à l'horizon, et le sport national devra aller de l'avant avec un esprit de reconquête.

Diêu An/CVN

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