COVID-19
Après l'Europe, lent retour des restrictions sanitaires aux États-Unis

Quelques États et villes aux États-Unis ont recommencé à inciter leurs habitants à rester chez eux face à la flambée de l'épidémie de COVID-19, mais le patchwork de mesures sanitaires demeure en l'absence de gestion nationale par le président Donald Trump.

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Carte des États-Unis au 10 avril, 24 juillet, 24 octobre et 11 novembre avec taux d'incidence par état.
Photo : AFP/VNA/CVN

Chicago a demandé jeudi à ses 2,7 millions d'habitants de rester chez eux sauf pour aller au travail, à l'école ou pour quelques activités essentielles, une mesure fortement conseillée mais pas coercitive. Ces derniers jours, quatre États, dont celui de New York, ont ordonné aux restaurants et aux bars de fermer à 22 heures. Le virus est hors de contrôle dans la plupart des États-Unis, et les experts s'alarment de la vague de décès à venir, étant donné le nombre inédit de tests positifs enregistrés, plus de 100.000 par jour, soit une incidence qui se rapproche de celle observée dans l'Union européenne.

Le nombre de malades du COVID-19 hospitalisés est à son plus haut dans le pays depuis le début de la pandémie, à plus de 65.000 selon le COVID Tracking Project. 15.000 lits d'hôpitaux de plus sont occupés par des malades du coronavirus que lors de l'élection présidentielle du 3 novembre. La mortalité est particulièrement élevée dans le Midwest. Dans le Dakota du Nord, le gouverneur a autorisé face à l'urgence les infirmières et médecins testés positifs et sans symptômes à continuer de travailler dans les unités dédiées au virus.

Donald Trump, préoccupé par sa contestation des résultats de l'élection contre Joe Biden, ne s'exprime pas sur la pandémie et, depuis le printemps, il a de toute façon laissé les États décider des mesures de confinement et de déconfinement. Sa stratégie s'est focalisée sur le développement de traitements et de vaccins. Mais les vaccins n'arriveront pas à temps pour empêcher encore des dizaines de milliers de décès : peut-être à partir de la fin de l'année aux États-Unis, avec le vaccin de Pfizer/BioNTech, et au premier trimestre 2021 en Europe, a dit la directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon. En attendant, elle a souligné que la situation sur le Vieux Continent était "très, très inquiétante" et que "tous nos indicateurs allaient dans le mauvais sens".

"Longue et tragique période"

En Europe, où les restrictions se multiplient depuis des semaines, un signe d'espoir est venu jeudi 12 novembre d'Allemagne, où l'institut de veille sanitaire Robert Koch a évoqué des "premiers signes" d'amélioration de la courbe des infections. "La courbe s'aplatit", a déclaré le directeur de l'Institut, Lothar Wieler, tout en prévenant contre tout relâchement des comportements.

Des passants masqués consultent leurs téléphones près du Colisée à Rome, le 11 novembre
Photo : AFP/VNA/CVN

D'autres pays restaient dans le rouge, et toute la semaine de nouvelles restrictions ont été annoncées sur le continent. Le Portugal a élargi jeudi la zone concernée par ses restrictions sanitaires. La Slovénie a interdit presque tous les rassemblements pour deux semaines. La Hongrie a imposé depuis mercredi 11 novembre un confinement partiel pour au moins 30 jours. La Grèce, déjà confinée depuis samedi 14 novembre, a décrété un couvre-feu en plus, à partir de vendredi 13 novembre.

En France, où un malade du virus est hospitalisé "toutes les 30 secondes", le Premier ministre a exclu tout assouplissement du confinement pour encore au moins 15 jours. Un centre de tests antigéniques de dépistage a été ouvert à l'aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle pour les passagers en provenance des pays classés "rouge", auxquels la France demande de fournir un test pour entrer sur le territoire. Les bilans grimpent inexorablement : le Royaume-Uni, pays le plus durement touché en Europe, a dépassé mercredi 11 novembre les 50.000 morts, l'Espagne et la France sont au-delà des 40.000 morts.

La pandémie a fait au moins 1.288.083 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi à 21h50 GMT. Plus de 52.335.705 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie, dont au moins 33.627.195 sont aujourd'hui considérés comme guéris.


AFP/VNA/CVN

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