Après l'automobile, Detroit, première Bourse des baskets mondiale

Detroit, capitale de l'automobile américaine, abrite depuis un peu plus de deux ans une "Bourse" des baskets où des tennis s'échangent comme des actions, l'or et le pétrole, avec Eminem et l'acteur hollywoodien Mark Wahlberg comme actionnaires.

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Une paire de Air Jordan 1 Retro exposée à StockX, le 10 janvier
Photo : AFP/VNA/CVN

Logé au dixième étage d'un immeuble du centre-ville à l'intérieur ultra moderne, StockX est un marché secondaire non règlementé mais "transparent" de baskets, dont certaines sont exclusives. Collectionneurs et particuliers lambda y cohabitent virtuellement dans l'anonymat.

Des sacs et des montres griffés et des articles de "streetwear" s'y échangent également depuis peu.

Ici, les baskets s'assimilent à des actifs financiers et les "traders" s'intéressent davantage au dernier message Instagram détaillant une paire de baskets portée par Jay-Z qu'aux profits d'une entreprise.

Dans la pièce principale, équivalent du célèbre parquet de Wall Street, des "Air Jordan", des "Nike" et "Adidas" de différentes couleurs sont entreposées soigneusement sur des étagères, les uns arborant une étiquette verte sur laquelle on peut lire "Verified Authentic".

Un bandeau affichant les prix, à la hausse ou à la baisse, des dernières transactions défile.

Des indices financiers "sectoriels" tels le "Jordan Index", le "Nike Index" ou encore le "Adidas Index", reflétant la valeur agrégée des produits, ont été créés.

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La salle d'authentification des baskets qui seront proposées à StockX, le 10 janvier 2018 à Detroit.
Photo : AFP/VNA/CVN

Chaque produit s'est vu attribuer un sticker. En ce matin hivernal de janvier, le dernier ordre sur des Air Jordan 10 (AJ10), était à la hausse, au prix de 400 dollars.

Une dizaine de jeunes "analystes", rivés sur leurs écrans, collectent et analysent les données relatives à ce marché et gèrent le catalogue dans une pièce adjacente.

"Nous mettons en lien acheteurs et vendeurs mais la façon dont nous le faisons est identique à la façon dont la Bourse connecte acheteurs et vendeurs", explique Josh Luber, le fondateur de StockX, lui-même ancien consultant d'IBM.

Un propriétaire d'une paire d'Air Jordan voulant les vendre sur StockX doit ouvrir un compte sur la plateforme et renseigner ses informations bancaires et ensuite "littéralement ce que vous avez à faire c'est de cliquer sur +vendre+ et accepter l'offre la plus élevée", raconte Josh Luber.

Tous les utilisateurs peuvent consulter l'historique de transactions similaires et avoir ainsi une idée de la valeur attribuée aux articles.

Une fois l'ordre passé et accepté, le vendeur doit faire parvenir l'article à StockX à Detroit ou dans son autre entrepôt à Phoenix (Arizona), qui s'assure que le produit n'est pas une copie.

"Chaque fois que j'ai une paire, je la sens parce que la colle diverge. Les Jordan, les Nike et les Adidas ont tous des odeurs spécifiques (...) Les chaussures fausses ont une odeur différente. Il y a des pays qui autorisent certains produits chimiques" qui sont reconnaissables, explique Aaron Fields, responsable de la qualité des baskets, en passant au grill des Air Jordan 1 Retro (AJ1H), qui vont se révéler "vraies".

Ce ne sera pas le cas pour un sac Louis Vuitton : il "a des coutures inégales, un mauvais type de fil. La matière est vraiment de mauvaise qualité et le logo a été mal mis", explique Michelle Winkfield, une "certificatrice".

AFP/VNA/CVN

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