Angleterre : pubs et stades rouvrent lundi 17 mai malgré un variant indien préoccupant

Boire un verre dans un pub ou aller voir un match de foot au stade : l'Angleterre franchit lundi 17 mai une étape majeure de son déconfinement malgré l'inquiétude face à la progression du variant indien, susceptible de remettre en question la levée finale des restrictions.

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Photo d'archives prise le 22 octobre 2020 montrant un membre du personnel en train de servir une bière dans un bar à Manchester.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pays le plus meurtri d'Europe par la pandémie de coronavirus avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un strict confinement durant l'hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant. Mais des poussées récentes du variant indien, surtout dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, sont venues assombrir ce tableau.

Tout en demandant aux Britanniques d'être "prudents", le Premier ministre Boris Johnson a estimé qu'il n'y avait, à ce stade, aucune raison de repousser l'assouplissement de lundi 17 mai, avec la réouverture des pubs et restaurants à l'intérieur - les terrasses avaient rouvert en avril -, hôtels, lieux culturels et stades avec jusqu'à 10.000 spectateurs.

Interdites depuis de longs mois, les retrouvailles à la maison sont de nouveau autorisées - mais limitées à six personnes ou deux foyers maximum -, de même que les vacances à l'étranger, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour. En Ecosse, où le gouvernement local décide de son propre calendrier de déconfinement, le relâchement de certaines restrictions ne s'applique pas à des zones subissant des poussées épidémiques, comme Glasgow.

"Grande dose de précaution"

Boris Johnson a salué dans un communiqué ce nouveau "jalon", mais a appelé à l'aborder avec "une grande dose de précaution". Il a souligné que la propagation du variant était placée "sous étroite surveillance" et que des "mesures rapides" étaient prises pour le contrer. Le nombre de cas attribués au variant B1.617.2 au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1.300 la semaine dernière.

S'il s'avère très contagieux, la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, pourrait être remise en question, a indiqué le dirigeant conservateur. Une décision sera prise une semaine plus tôt. Dans l'immédiat, pour enrayer sa progression, le dépistage a été renforcé dans les zones affectées et l'intervalle entre les deux doses de vaccin été réduit à huit semaines (jusqu'à trois mois actuellement) pour les plus de 50 ans. Selon le ministre de la Santé Matt Hancock, il y a "un fort degré de certitude" que les vaccins sont efficaces contre le variant.

Des habitants prennent le masque à Londres
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Depuis le début de la campagne de vaccination début décembre, plus de 36 millions de personnes ont déjà reçu une première dose, et quelque 20 millions ont été totalement vaccinées, soit près de 40% de la population adulte. Le gouvernement compte avoir administré une première dose à tous les adultes d'ici fin juillet.

Jusqu'à 50% plus contagieux

Face à la grande réouverture lundi 17 avril, le comité scientifique conseillant le gouvernement (Sage) s'est montré beaucoup plus circonspect. Il a estimé qu'il existait une "possibilité réaliste" que le variant soit jusqu'à 50% plus contagieux que celui apparu fin 2020 en Angleterre. Ce dernier avait entraîné une flambée des contaminations et des décès, contraignant le Royaume-Uni à se reconfiner en janvier pour de longs mois.

Dès lors, a-t-il prévenu, le relâchement pourrait "conduire à une recrudescence substantielle des hospitalisations, similaire ou plus importante que les pics précédents", quand les services de santé étaient au bord de la saturation. Déjà critiqué pour n'avoir pas immédiatement pris la mesure de l'ampleur de la crise sanitaire au début de la pandémie, le gouvernement s'est défendu d'avoir tardé à agir face à l'émergence du variant, en ne durcissant pas plus vite les restrictions pour les voyageurs venant d'Inde.

Il a assuré ne pas avoir repoussé la décision de soumettre les résidents britanniques à une quarantaine à l'hôtel à leur retour en raison de la visite officielle de Boris Johnson en Inde en avril. Ce déplacement, le premier majeur à l'étranger pour le dirigeant depuis le Brexit, avait finalement été annulé en raison de la forte aggravation de la crise sanitaire dans ce pays.


AFP/VNA/CVN

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