Andre Agassi, nouveau coach de Novak Djokovic

Après sa défaite surprise en finale du Masters 1000 de Rome contre le jeune Alexander Zverev, Novak Djokovic a présenté l’ancien champion américain Andre Agassi, qu’il a engagé comme nouveau coach pour Roland Garros 2017. Un choix qui n’en finit pas de faire parler.

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Novak Djokovic tient le trophée de l’Open d’Australie 2013, remis par Andre Agassi (gauche).

Le deuxième mondial Novak Djokovic était très déçu après sa défaite face au jeune Allemand Alexander Zverev (20 ans) à Rome, dimanche 21 mai. Mais à la conférence de presse, l’ex-numéro un mondial serbe, qui s’était séparé de son staff historique il y a quelques semaines, a annoncé le nom de son nouveau coach : l’icône américaine Andre Agassi, le temps de la prochaine levée du Grand Chelem, Roland Garros.

Depuis 2006, c’est Marián Vadja qui officiait à ce poste aux côté du Serbe, même si, de 2013 à 2016, Boris Becker était son entraîneur principal, période durant laquelle le «Djoker» a tout raflé ou presque avec six tournois du Grand Chelem, 13 Masters, deux tournois des Maîtres et bien sûr la place de numéro un mondial. Après son titre à Roland Garros en 2016, son jeu s’est effrité, au point d’en venir à se séparer de son équipe pour tenter de retrouver son niveau stratosphérique.

Une nomination rassurante ?

Après sa retraite en 2006, Agassi, 47 ans aujourd’hui, s’était éloigné du monde du tennis professionnel. Il allait voir des matchs comme un spectateur lambda et ne jouait que dans le cadre de matchs caritatifs. Alors coacher l’ogre serbe, personne ne l’avait vu venir ! Car entraîner un tel champion est un choix lourd de conséquences pour ce père de famille époux de la légende Steffi Graf. À noter aussi que depuis quelques années, le «Kid de Las Vegas» consacre la majeure partie de son temps à sa fondation pour l’éducation.

Après avoir couronné son «Grand Chelem en carrière» à Roland Garros 2016, le Serbe n’est plus que l’ombre de lui-même.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais Agassi était lui aussi un joueur hors-normes. Il reste aujourd’hui le seul à avoir remporté les sept titres les plus prestigieux du tennis en simple avec huit tournois du Grand Chelem, une médaille d’or olympique, 17 Masters, trois Coupes Davis, et un tournoi des Maîtres.

Pour autant, le choix d’Agassi reste une surprise de taille, car après le départ de Becker, d’autres anciennes gloires du tennis étaient pressenties pour le remplacer dont Mats Wilander, Jimmy Connors, Jim Courrier et Lleyton Hewitt, excusez du peu ! Par ailleurs, même si l’Américain a soulevé la Coupe des Mousquetaires en 1999, la terre battue n’était pas sa surface de prédilection.

Que va apporter le «Kid de Las Vegas» ?

Reconnu comme le roi des attaques de fond de court, Agassi pourrait améliorer cette relative faiblesse dans le jeu de Djokovic. «Il y a plusieurs choses à attendre de lui. Il possède une clairvoyance exceptionnelle du jeu, et en plus, c’est un père de famille admirable», insiste le champion serbe.

Une semaine avant Roland-Garros 2017 dont il est le tenant du titre, Djokovic n’a pas su faire le plein de confiance après sa défaite contre l’Allemand Zverev (droite), le week-end dernier au Masters de Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

La baisse de régime du «Djoker» n’est pas entièrement due à son talent. Après avoir remporté son «Grand Chelem en carrière» (le titre pour le vainqueur des quatre tournois du Grand Chelem), le Serbe a perdu sa motivation. Les désaccords avec sa femme et son staff ont également distillé des doutes dans son esprit. Tout le monde a parlé «de l’état de crise» et «de l’incroyable chute» du désormais ex-numéro un mondial, et la défaite contre l’une des étoiles montantes du tennis mondial Zverev, une semaine avant le début de Roland Garros 2017, n’a pas permis d’apporter les certitudes dont il a pourtant grandement besoin.

De fait, le choix d’Agassi semble plutôt - outre les qualités techniques et stratégiques indéniables de ce dernier - un remède psychologique, car celui-ci a aussi connu une période trouble, tombé sous l’emprise de la drogue en 1997, deux ans avant son titre du Grand Chelem unique à Paris.

La nomination d’Andre Agassi apparaît ainsi comme le meilleur cadeau d’anniversaire que pouvait s’offrir le numéro deux mondial serbe, qui vient de célébrer ses 30 ans le 22 mai.

Dang Duong/CVN

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