Américains et Japonais parlent de l'alliance militaire et sécuritaire

Les responsables américains de la diplomatie et de la défense, John Kerry et Chuck Hagel, ont parlé le 3 octobre avec leurs homologues japonais de leur étroite alliance militaire, essentielle pour Washington dans un contexte de tensions régionales et qui a fait de l'Asie-Pacifique une priorité de sa politique étrangère.

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John Kerry et Chuck Hagel ont retrouvé leurs homologues Fumio Kishida et Itsunori Onodera pour une réunion "2+2", la première en terre japonaise.

De gauche à droite : le secrétaire américain de la Défense, Chuck Hagel, le secrétaire d'État américain, John Kerry, le ministre japonais des AE, Fumio Kishida, et le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, le 3 octobre à Tokyo
Photo : Kyodo/VNA/CVN

Au cœur des discussions : la sécurité régionale et alors que le programme nucléaire nord-coréen demeure une préoccupation majeure tant pour la Corée du Sud et du Japon.

Pour John Kerry, la rencontre de Tokyo devait "poser les fondements de la relation de sécurité entre les États-Unis et le Japon et pour cette région pour les 15 à 20 prochaines années".

Les deux pays sont convenus que le Japon allait "accroître son rôle" au sein de cette alliance. Dernièrement, le Premier ministre japonais Shinzo Abe clairement indiqué la volonté de Tokyo de jouer un rôle plus affirmé en matière de paix et de sécurité régionale, ce qu'il a appelé un "pacifisme actif".

Rappelant que le document régissant la coopération militaire bilatérale n'avait pas été révisé depuis 1997, Kerry a souligné que "beaucoup de choses avaient changé" depuis lors.

Coopération dans des domaines stratégiques

Face à cette évolution, les deux pays ont ainsi évoqué leur coopération dans "des domaines stratégiques tels que l'espace et le cyber-espace", ainsi que "l'accroissement des capacités de défense avec des missiles balistiques". "Cette alliance est donc un élément vital de nos stratégies respectives en matière de sécurité nationale", a estimé Kerry.

Son homologue, Fumio Kishida, a souligné l'importance du lien américano-nippon "au moment où la situation sécuritaire dans cette région monte en intensité".

Réunion "2+2" entre les États-Unis et le Japon, le 3 octobre à Tokyo
Photo : AFP/VNA/CVN

Au plan bilatéral, Washington et Tokyo sont convenus d'installer au Centre du Japon un second radar de défense contre les missiles balistiques. La semaine dernière, le Pentagone avait notifié le Congrès d'un projet de contrat de près d'un milliard de dollars pour moderniser des avions-radars japonais.

Le 3 octobre, les deux pays se sont également entendus sur le départ vers d'environ 5.000 soldats américains stationnés sur l'île d'Okinawa après 2020 et le déploiement pour la première fois au Japon de "deux à trois" drones d'observation Global Hawk.

Signe de l'importance du Japon dans sa stratégie dite du "pivot" vers l'Asie-Pacifique, Washington va également y déployer des avions d'observation maritime P-8 Poseidon dès décembre (une première hors des États-Unis) et de chasseurs F-35 à partir de 2017.

"Même si nous faisons face à des difficultés budgétaires à Washington, nous continuons à donner la priorité à l'Asie pour y installer les capacités militaires les plus avancées", a commenté un haut responsable américain.

AFP/VNA/CVN

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