Agressif, déchaîné, Trump replonge en campagne

Joe Biden, Nancy Pelosi, Ilhan Omar : Donald Trump a multiplié jeudi 10 octobre les attaques personnelles contre ses adversaires démocrates lors d'un meeting dans le Minnesota d'une extraordinaire agressivité.

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Le président américain Donald Trump en meeting à Minneapolis, le 10 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Face à une foule de casquettes rouges et de tee-shirts frappés du slogan "Les policiers avec Trump", le président américain, déchaîné, a laissé éclaté sa frustration.
En guerre ouverte avec les démocrates sur la procédure de destitution qui le menace, en conflit avec les républicains sur le dossier syrien, le milliardaire traverse la phase la plus difficile de sa présidence.
Très remonté, il a prédit que cette "chasse aux sorcières" finirait par échouer et entraînerait, lors de la présidentielle de 2020, "un sursaut dans les urnes sans équivalent dans l'histoire".
C'est la première fois que Donald Trump retrouvait une foule "Make America Great Again" depuis le lancement, il y a 15 jours, d'une procédure qui pourrait faire de lui le troisième président de l'histoire confronté à un "impeachment" après Andrew Johnson et Bill Clinton.
"Ce sont des tocards"
Conscient que le devenir d'une procédure de destitution se joue sur la perception qu'en a l'opinion publique plus que dans d'obscures batailles procédurales, le président a été piqué au vif par un sondage Fox News rendu public mercredi soir 9 octobre.
Selon cette enquête, 51% des Américains sont favorables à la destitution du président Trump, soit un bond de neuf points par rapport à juillet.
"Depuis le jour où j'ai annoncé ma candidature à la Maison Blanche, je n'ai JAMAIS eu un bon sondage Fox News", a-t-il tempêté jeudi 10 octobre au réveil.
"Quel que soit l'institut de sondage qu'ils utilisent, ce sont des tocards", a-t-il ajouté, avant de regretter que la chaîne prisée des conservateurs soit très différente de ce qu'elle était "au bon vieux temps".
Autre source de frustration et de contrariété pour le président septuagénaire : la Syrie.
Sa décision, annoncée dimanche soir 6 octobre dans un communiqué, de retirer les soldats américains stationnés dans le Nord-Est de la Syrie et ainsi laisser le champ libre à une intervention turque, a suscité la stupeur et la colère dans son propre camp.
Dès le début, mercredi 9 octobre, de l'opération militaire turque contre des forces kurdes en Syrie, le Congrès est monté en première ligne.
Le sénateur Lindsey Graham, qui soutient d'ordinaire Donald Trump mais l'accuse cette fois d'avoir "honteusement abandonné" les Kurdes, a dévoilé, avec un élu démocrate, une proposition visant à sanctionner sévèrement Ankara si l'armée turque et ses supplétifs ne se retiraient pas de Syrie.

AFP/VNA/CVN

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