Accord sur les Rohingyas : l'ONU s'inquiète des conditions de retour

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit inquiet mardi 16 janvier des conditions du retour de centaines de milliers de Rohingyas ayant fui une campagne militaire, prévues dans l'accord passé entre le Myanmar et le Bangladesh.

>>Le Bangladesh et le Myanmar prêts à un retour des réfugiés rohingyas

Des réfugiés rohingyas attendent une distribution de nourriture au camp de Thankhali, le 12 janvier à Ukhia, au Bangladesh.

"Le pire serait de déplacer ces personnes de camps au Bangladesh vers des camps au Myanmar", a averti le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"Nous croyons qu'il est très important que le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) soit totalement impliqué dans l'opération pour garantir qu'elle soit effectuée selon les normes internationales", a déclaré M. Guterres au cours d'une conférence de presse à New York.

Selon lui, ces retours doivent se faire sur une base de volontariat et les Rohingyas doivent être autorisés à retourner dans leurs propres maisons.

Myanmar et Bangladesh se sont donné mardi 16 janvier deux années pour régler le retour des 655.000 Rohingyas qui ont rejoint depuis fin août des camps bangladais pour fuir la violence.

C'est la première fois que les deux pays évoquent clairement un calendrier pour le retour de cette minorité musulmane persécutée depuis des années dans ce pays d'Asie du Sud-Est majoritairement bouddhiste.

Évolution du nombre de Rohingyas fuyant au Myanmar pour se réfugier dans des camps au Bangladesh, le 7 janvier.

Bangladesh et Myanmar avaient entamé des pourparlers depuis des semaines sur cette question des réfugiés.

Antonio Guterres, qui a été pendant dix ans à la tête du HCR, a expliqué que celui-ci avait été consulté mais n'avait pas pris part à l'accord, contrairement à l'usage dans les plans de rapatriement.

Sous la pression de la communauté internationale, alarmée par les conditions de vie des Rohingyas, le gouvernement birman a promis de rapatrier les réfugiés s'ils peuvent prouver qu'ils habitaient auparavant au Myanmar.

Plusieurs camps doivent être construits en État Rakhine, dans l’Ouest de Myanmar.

AFP/VNA/CVN

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