À Rock en Seine, le festival ce n'est pas que pour les parents

Pour attirer toujours plus de parents aux festivals de musique, quoi de mieux que de faire une place à leurs enfants? À Rock en Seine, pendant que les grands s'en mettent plein les oreilles, les petits planchent sur une question existentielle : "C'est quoi le rock?"

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Le chanteur britannique Dan Smith du groupe Bastille au festival Rock en Seine à Saint-Cloud près de Paris le 26 août 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le "mini-festival" de Rock en Seine, lancé en 2009, est un pionnier pour l'accueil des petits.

Plus qu'une garderie ou un "centre de loisirs", les organisateurs mettent un point d'honneur à organiser un "mini-festival" dans un espacé dédié aux 6-10 ans, préservé des excès de décibels. Les enfants peuvent y découvrir des instruments de musique, prendre des cours de danse, faire trempette dans une piscine en plastique ou encore créer une véritable émission de télévision.

Cette année, plus d'une centaine d'enfants sont accueillis chacun des trois jours jusqu'à 22h30.

Cette initiative, voulue par le patron de Rock en Seine, François Missonnier, a inspiré des espaces plus ou moins similaires dans d'autres manifestations comme Solidays ou We Love Green. C'est une bonne façon de convaincre les parents fans de rock de venir au festival, même quand la baby-sitter est en vacances ou qu'ils craignent pour les oreilles fragiles de leurs rejetons.

Parmi les activités cette année, un nouvel atelier transforme ces "mini-festivaliers" en journalistes en herbe chargés de répondre à quelques questions "existentielles" comme "C'est quoi un festival?", "La danse, est-ce seulement pour les filles?" et surtout, sans doute la plus essentielle dans ce rendez-vous majeur des musiques amplifiées : "C'est quoi le rock?"

Presley et Bowie, ces inconnus

Des gens assistent au festival Rock en Seine, à Paris le 26 août 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette dernière question laisse un brin perplexes les six enfants de 7 à 12 ans, à qui les noms d'Elvis Presley et de David Bowie ne disent pas grand-chose mais peuvent quand même citer We Will Rock You de Queen et les noms de Téléphone, AC/DC et Woodstock.

Quant à savoir qui ont été les "premiers rockeurs" de l'histoire? "Euh... De toute façon ils sont tous morts, non?", s'amusent-ils.

Et puis bientôt les mots "guitares" et "rage" s'imposent dans la discussion : "Le rock c'est l'éclate, c'est comme si on explosait!", se lance Esteban, "10 ans et demi", avec sa casquette à l'envers, pendant qu'un illustrateur, Jacques Azam, dessine dans un coin une guitare électrique traversée d'un éclair.

"Il y a des rockers que j'aime bien, mais pas tous, ça va trop vite parfois", remarque Jagoda, 12 ans, sous son chapeau de paille, alors qu'on entend au loin la frappe lourde d'un batteur et des sons étouffés de basse venant d'un des concerts.

La plus jeune du groupe, Djana, 7 ans, écoute religieusement mais semble un peu perplexe.

Les réponses, recueillies par deux journalistes, permettront d'alimenter trois futurs épisodes de "1 jour, 1 question", émission pour les enfants co-réalisée par France 4 et Milan Presse.

"Ils avaient beaucoup de choses à dire, finalement, non?", se félicite Malicia Mai-Van-Can, coordinatrice de l'émission, ravie d'avoir vu les enfants, nés dans les années 2000 à l'ère du rap et de l'électro, finalement plutôt inspirés par le sujet, pour eux un peu lointain, de la musique rock.

"Au petit-déjeuner, leurs parents leur raconteront les concerts mais les enfants auront des choses à dire, car ils auront aussi vécu le festival!", conclut Eric Boulo, coordinateur du "mini" Rock en Seine.


AFP/VNA/CVN

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