À Munich, le plaidoyer de Merkel contre le repli sur soi

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé les pays à résister à la tentation du repli sur soi pour affronter les menaces globales, alors que les appels aux nationalismes gagnent en Occident.

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La chancelière allemande Angela Merkel et le vice-président américain Mike Pence lors de la conférence de sécurité, le 18 février 2017 à Munich.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Dans une année où nous pressentons d'incroyables défis (...) allons-nous continuer à agir ensemble ou allons-nous retomber dans nos rôles individuels? Je vous appelle (...) à faire en sorte qu'ensemble nous rendions le monde meilleur", a-t-elle dit lors de la conférence de sécurité de Munich.

S'exprimant devant le vice-président américain Mike Pence et le gratin diplomatico-militaire mondial, Mme Merkel a répété que l'Europe avait besoin des États-Unis, alors que le président Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait remettre en cause la relation transatlantique.

"Je veux dire ouvertement que seuls, les Européens ne peuvent pas arriver au bout du combat contre le terrorisme islamiste, nous avons besoin de la puissance des États-Unis", a-t-elle souligné.

M. Pence a dans la foulée assuré que l'engagement des États-Unis envers leurs alliés était "inébranlable" mais que ceux-ci devaient aussi "faire plus", un message déjà porté cette semaine par le secrétaire à Défense, James Mattis, au siège de l'OTAN et le secrétaire d'État, Rex Tillerson, à une réunion du G20 à Bonn.

Ces responsables américains s'étaient donné pour mission de rassurer l'Europe après une série de déclarations tonitruantes, et parfois contradictoires, de M. Trump dénigrant l'OTAN et l'Union européenne.

Une coopération accrue avec la Russie

Mme Merkel a aussi souligné que dans la lutte contre la menace jihadiste, les Occidentaux se devaient de chercher une coopération accrue avec la Russie, sans pour autant céder sur le conflit en Ukraine où Moscou soutient, selon elle, les rebelles séparatistes.

"Il faut chercher nos points communs dans la lutte contre le terrorisme. Je crois qu'ici (Russes et Occidentaux) ont exactement les mêmes intérêts", a-t-elle dit.

Quant aux pays arabes, elle a jugé essentielle leur participation à la coalition contre les jihadistes du groupe État islamique.

"Je crois que c'est justement ces États qui peuvent dire clairement que l'islam n'est pas la cause du terrorisme, mais que c'est une version dévoyée de l'Islam", a-t-elle souligné.

AFP/VNA/CVN

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