À la veille de son "impeachment", Trump rejette toute responsabilité

À la veille de son probable "impeachment", Donald Trump a opté mardi 12 janvier pour un ton combatif, contestant toute responsabilité dans l'assaut contre le Capitole mené par ses partisans et se disant convaincu que personne ne l'empêcherait d'achever son mandat.

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Le président américain Donald Trump s'exprime depuis Alamo, au Texas, le 12 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le 25e amendement ne représente aucun risque pour moi", a déclaré M. Trump depuis Alamo, au Texas, évoquant l'appel des démocrates au vice-président Mike Pence à le déclarer inapte à exercer sa fonction.

À huit jours de la fin de son mandat, il a tenté d'adopter une posture moins agressive que le 6 janvier, évoquant le temps "de la paix et du calme". Il a aussi essayé de réduire la procédure le visant à une manoeuvre des démocrates, une nouvelle "chasse aux sorcières".
Mais la réalité est toute autre. Après une série de démissions dans son gouvernement, et de très vives critiques dans son propre camp, il est, de fait, plus isolé que jamais.
Selon le New York Times, Mitch McConnell, président de la majorité républicaine au Sénat, a dit à ses proches qu'il voyait d'un bon oeil la mise en accusation initiée par les démocrates, jugeant que cela aiderait le parti républicain à tourner définitivement la page Trump.
Le 45e président pourrait devenir le premier de l'Histoire à être deux fois mis en accusation au Congrès ("impeached") dans une procédure de destitution.
Soutenu par un vaste nombre de démocrates, et avec le soutien de certains républicains, l'acte d'accusation visant Donald Trump devrait être facilement adopté mercredi par la Chambre des représentants.
Mardi soir 12 janvier, Liz Cheney, l'une des chefs de la minorité républicaine à la Chambre et fille de l'ancien vice-président américain, a annoncé qu'elle voterait en faveur de la mise en accusation.
"Rien de tout cela ne serait arrivé sans le président", a-t-elle dans un communiqué au vitriol.
Lors de son départ de Washington, mardi matin 12 janvier, Donald Trump a dénoncé cette procédure, la jugeant "totalement ridicule" et affirmant qu'elle suscitait "une immense colère" à travers les
États-Unis.
Et il a obstinément refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l'assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été "tout à fait convenable".
"Complicité" des républicains
Lundi soir 11 janvier, il avait rencontré Mike Pence dans le Bureau ovale et les deux hommes ont semble-t-il décidé de faire - pour l'heure - front commun face aux démocrates.
Tant qu'ils ne l'écarteront pas du pouvoir, la "complicité" des républicains avec Donald Trump, mettra "en danger l'Amérique", a tonné lundi 11 janvier la puissante présidente démocrate de la Chambre
des représentants, Nancy Pelosi.

Le seul vrai doute qui demeure porte sur le déroulement, et l'issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd'hui à majorité républicaine.
Les démocrates prendront le contrôle de la Chambre haute le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation.
Un procès risquerait en outre d'entraver l'action législative des démocrates au début de la présidence Biden, en monopolisant les séances au Sénat.
Le président élu Joe Biden prêtera lui serment sous haute garde le 20 janvier, justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès américain.
Critiqué pour avoir tardé, mercredi dernier 6 janvier, à envoyer la Garde nationale, le Pentagone a cette fois autorisé le déploiement de 15.000 soldats pour la cérémonie d'investiture.

Le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence à la Maison Blanche, à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je n'ai pas peur" malgré les risques de nouvelles manifestations pro-Trump, a déclaré Joe Biden lundi 11 janvier.
Il a appelé à poursuivre tous ceux qui ont été impliqués dans des actes "d'insurrection" le 6 janvier, lors des violences qui ont fait cinq morts et profondément ébranlé le pays.
Pendant son bref arrêt au Texas, Donald Trump a longuement fait l'éloge du mur construit à la frontière avec le Mexique.
"J'ai tenu mes promesses", a-t-il martelé, évoquant un mur de 450 miles (725 km).
On est toutefois loin, très loin, du "grand, magnifique" mur promis durant la campagne de 2016.
Sur ce total, seule une vingtaine de kilomètres correspond à la construction d'une barrière physique là où il n'en existait aucune auparavant. Le reste correspondant à des améliorations et/ou renforcements de barrières existantes.
Et le Mexique n'a jamais payé pour le mur, comme le magnat de l'immobilier l'avait promis.

AFP/VNA/CVN

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