À la recherche de nouvelles voies pour l’industrie du jeu sur mobile

Après le “phénomène” Flappy Bird, le marché du jeu pour mobile au Vietnam est devenu de plus en plus animé. De nombreuses grosses entreprises et même de grands opérateurs de téléphonie mobile sont entrés en scène, ce qui pousse l’industrie du jeu pour mobile au Vietnam à son maximum, en rapportant au pays plus de 2 millions de dollars/mois, soit l’équivalent de quelque 500 milliards de dôngs/an. Pourtant, le fait de créer un jeu dans son coin et de gagner autant n’est pas donné à tout le monde.

Le jeu Sat that truyên ky, conçu par le studio Emobi


Au Vietnam, le jeu pour mobile se résumait à de simples mini-jeux “hors ligne” et disponibles sur les téléphones mobiles ancienne génération. À partir du moment où les Smartphones dotés de processeurs iOS et Androïd sont devenus populaires sur le marché, l’industrie du jeu pour mobile a commencé à faire peau neuve.
Début 2014, Flappy Bird et son jeune programmeur Nguyên Hà Dông ont suscité un vif intérêt des médias nationaux comme internationaux. Il est vrai qu’un revenu d’un milliard de dôngs par jour est vraiment une somme énorme dans le contexte où l’industrie du jeu pour mobile au Vietnam ne comprend que des applications visant moyennement le divertissement. De plus, le chiffre d’affaires des entreprises spécialisées dans la programmation de jeu pour mobile est essentiellement dû à la sous-traitance ou à l’importation et l’édition de jeux. Suite à Flappy Bird, la communauté des programmeurs de jeu pour mobile a complètement changé de regard.
Les jeux pour mobile “Made in Vietnam” sont légion

Un autre jeu “Made in Vietnam”, School Cheater, a aussi eu son heure de gloire en rentrant dans le Top 11 des «Meilleurs jeux du monde» lors du Championnat du développement de jeu 2013. Plus récemment, Kung Fu Master, jeu pour mobile de type action a été élaboré par le groupe des jeunes programmeurs du «Tofu Game Studio» (Hô Chi Minh-Ville). Jusqu’à maintenant, ce jeu a été téléchargé à plus d’un million de reprises, avec près de 30.000 votes 5 étoiles.
Saisissant cette opportunité, les grandes entreprises se sont lancées dans ce marché comme VNG, VTC, SohaGame, MeCorp, MVcorp, Gameloft VN... L’opérateur Mobiphone s’y est mis aussi avec ses jeux disponibles sur le réseau social Zoota. SohaGame a mis sur le marché une série de nouveaux jeux comme IGà, Tim Kiêm, Beat 3D, Dai minh chu... Entre-temps, VNG et Garena ont mobilisé leur personnel dans le “combat” du jeu pour mobile. VNG dispose de cinq studios avec près de 300 développeurs de jeu au Nord et au Sud.
Défis du marché domestique

Le succès initial du jeu pour mobile «Made in Vietnam» sur le marché international a affirmé le niveau de développement du jeu vietnamien. Néanmoins, peu de programmeurs pensent encore à se distinguer à l’international, d’autant plus que de nombreux projets de jeux ayant entrainé beaucoup d’efforts et de financements sont “morts” prématurément.
Par exemple, le projet Sat That Truyên Ky, conçu par le studio Emobi, a dû être arrêté à mi-parcours par manque de ressources financières. Un peu plus tôt, le jeu intitulé 7554 aurait dû faire sensation sur le marché domestique puisqu’il s’inspirait de la victoire historique de Diên Biên Phu. Pourtant, ses ventes totales à ce jour ne dépassent pas le milliard de dôngs alors que le coût de production s’élevait à 17 milliards de dôngs.

Le jeu Dai minh chu, conçu par Sohagame.


Nguyên Tiên Dung, directeur exécutif de ZoyGame, indique que nombre d’entreprises sont “courageuses” en dépensant leur propre argent dans la production de jeu “Made in Vietnam”. Elles survivent notamment grâce à des projets à court terme ou à la sous-traitance de jeu sur commandes d’entreprises étrangères. Finalement, peu d’entreprises osent débourser des milliards de dôngs pour la programmation de jeu. Par conséquent, il est compréhensible qu’au Vietnam, plus de 90% des jeux en ligne soient importés de Chine ou de Corée du Sud.
Comment saisir autant d’opportunités ?
Selon Dat Nguyên, directeur des ventes de jeux mobiles de Google, le principal avantage du Vietnam est que le marché du jeu pour mobile connaît une croissance rapide ces derniers temps, se classant au deuxième rang mondial en termes de taux de croissance d’appareils mobiles, représentant 269% avec 17 millions d’appareils. En parallèle, la réserve des applications d’App Store d'Apple, de Google play, d’Ovi Store de Nokia, ou d’App World de Blackberry... apparaissent et apportent depuis lors, une belle opportunité pour des jeunes désireux de programmer des jeux.
Nguyên Khanh Trung, directeur de Game Studio North de VNG, prévoit de son côté qu’il est temps pour le secteur de programmation de jeux pour mobile du Vietnam de coopérer largement, comme c’est le cas d’Apple, de Google ou des portails de jeux chinois. Les développeurs de jeux, quant à eux, élaborent leurs produits de façon appropriée afin de pouvoir parvenir à un développement réussi et durable.

Truong Giang/CVN

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