France
14 juillet version COVID pour Macron, défilé mineur, interview majeure

À l'ombre du COVID-19, la France se préparait mardi à vivre un 14 juillet inédit, avec un mini-défilé confiné place de la Concorde, suivi d'une longue interview du président Emmanuel Macron qui devrait présenter un plan de relance majeur.

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Des membres de l'École des mousses, de la Marine, avant le défilé sur la place de la Concorde le 14 juillet à Paris.

Le chef de l'État est attendu vers 10h40 devant les tribunes dressées place de la Concorde, où défileront en rond 2.000 militaires, moitié moins que pour l'habituelle descente des Champs-Élysées. Sans blindés, mais avec un défilé aérien et un double survol de la Patrouille de France, avec trois soignants à bord de ses Alphajets.

Une configuration unique, qui illustre la menace d'un rebond de l'épidémie en France.

Dans les gradins, 2.500 invités, dont 1.400 représenteront les Français en première ligne pendant l'épidémie : soignants, famille de soignants morts du COVID-19, enseignants, caissiers, agents funéraires, policiers, gendarmes, pompiers, salariés d'usines de masques ou de tests.

"En ce 14 Juillet (...) je souhaite, avec tous les Français, avec les armées elles-mêmes, rendre un vibrant hommage aux personnels de santé et à celles et ceux qui, dans tous les secteurs, ont permis à la vie publique, sociale et économique de continuer", a déclaré Emmanuel Macron dans un message publié mardi matin.

Dans une interview depuis l'Élysée, le chef de l'État s'expliquera ensuite à partir de 13h10 sur son programme à venir, juste après avoir changé de Premier ministre et une partie du gouvernement.

Ce sera le coup d'envoi, explique son entourage, des derniers 600 jours de son quinquennat, avec la présidentielle de 2022 en ligne de mire.

"Notre pays, comme d'autres, a traversé une crise d'une gravité exceptionnelle (...) Il est naturel que le président de la République souhaite partager avec les Français ses priorités et ses préoccupations pour les deux années qui viennent", a commenté mardi matin la ministre des Armées, Florence Parly, au micro de France Info.

Emmanuel Macron sera interrogé par Léa Salamé et Gilles Bouleau, pour TF1, France 2 et France Inter, mais l'entretien sera aussi diffusé par les chaînes d'info. Il s'agit de sa première interview en direct depuis son unique conférence de presse du 25 avril 2019, post-crise des "gilets jaunes".

Le chef de l'État et son nouveau Premier ministre Jean Castex doivent cette fois gérer une crise à la fois sanitaire, économique et sociale qui selon l'Insee, plongera la France dans une récession de 9% en 2020, jamais vue depuis 1948.

Outre son plan de défense en cas de rebond de l'épidémie, faudra-t-il rendre le masque obligatoire ? Il devrait préciser le plan de relance économique et de soutien à l'emploi prévu pour la rentrée, dont des annonces sectorielles, allant des aides à l'embauche des jeunes aux mesures pour l'environnement annoncées devant la Convention citoyenne pour le climat.

"Ségur" finalisé

Le plan promis au personnel hospitalier lui a été largement finalisé ce lundi 13 juillet par la signature du Ségur de la santé, qui prévoit 8 milliards d'euros, dont 183 euros d'augmentation pour le personnel paramédical.

Lui qui avait fait de l'égalité femmes-hommes la "grande cause" du quinquennat devra aussi répondre aux critiques contre les nominations de Gérald Darmanin à l'Intérieur et d'Eric Dupond-Moretti à la Justice, l'un visé par une plainte pour viol, l'autre pour avoir déclaré que des femmes regrettent de ne plus être sifflées.

Autre sujet délicat, la réforme des retraites, que le chef de l'État veut remettre en route malgré l'opposition des syndicats et du patronat. Quelques éléments ont déjà filtré sur le plan de relance, qui s'ajouteront aux 460 milliards déjà dépensés. La priorité, a souligné dimanche le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, sera l'aide à l'emploi des jeunes. Plusieurs milliards devraient aussi être dévolus à la rénovation thermique des bâtiments, qui combine économie et environnement. Et pour inciter les entreprises à relocaliser, les impôts sur la production pourraient être réduits, avec compensation pour les régions qui les perçoivent. La soirée s'annonce elle aussi inédite, la plupart des villes ayant supprimé bals populaires et feux d'artifice ou, comme à Paris, interdit au public de venir les admirer.

AFP/VNA/CVN

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